L'international sud-coréen Son Jun-ho, suspendu à vie par la Fédération chinoise pour des faits présumés de paris et de matches truqués, a clamé son innocence mercredi.
Le milieu de terrain de 32 ans, qui évoluait avec Shandong Taishan dans le championnat de Chine, accuse la Chine de chantage.
Le joueur est rentré dans son pays en mars 2024 après avoir été détenu depuis mai 2023. Pékin avait alors déclaré qu'il avait été arrêté 'parce qu'il était soupçonné d'avoir accepté des pots-de-vin de la part d'employés ne relevant pas de l'État', sans donner plus de détails.
'La police chinoise a présenté des accusations ridicules', a-t-il déclaré, en larmes, lors d'une conférence de presse, affirmant qu'il n'avait 'rien fait de tel'. 'Ils m'ont menacé d'arrêter ma femme si je ne reconnaissais pas les faits qui me sont reprochés, et de la conduire dans le même centre de détention pour y être interrogée', a-t-il poursuivi, ajoutant qu'on lui avait également montré des photos de ses enfants sur son téléphone.
'Je n'ai pas eu d'autre choix que d'admettre des accusations que je ne comprenais même pas, juste pour retourner rapidement auprès de ma famille', a-t-il conclu, dénonçant de 'faux aveux'.
43 personnes exclues
Son Jun-ho fait partie des 43 personnes exclues à vie mardi dans cette affaire par la fédération chinoise, dont trois anciens internationaux chinois. Au total, 128 personnes sont impliquées dans cette enquête qui dure depuis deux ans sur les paris illégaux et les matches truqués dans le football chinois, selon le ministère de la Sécurité publique chinois, cité par l'agence officielle Xinhua.
L'instance dirigeante du football chinois a elle-même fait l'objet d'un examen minutieux: une dizaine de hauts responsables de la fédération ont déjà été démis de leurs fonctions dans le cadre d'enquêtes sur la corruption.
/ATS