Raphaël Wicky pour une dernière danse

Comme pour Alain Geiger l'an dernier au Servette FC, Raphaël Wicky s'apprête à faire une dernière ...
Raphaël Wicky pour une dernière danse

Raphaël Wicky pour une dernière danse

Photo: KEYSTONE/AP/MATTHIAS SCHRADER

Comme pour Alain Geiger l'an dernier au Servette FC, Raphaël Wicky s'apprête à faire une dernière danse ce printemps.

Tout indique, en effet, que l'expérience du Valaisan à la tête des Young Boys, malgré des résultats probants, s'arrêtera en juin prochain.

Heurté par le refus des dirigeants d'ouvrir dès l'automne les pourparlers pour une éventuelle reconduction du contrat, Raphaël Wicky ne souhaite apparemment plus prolonger l'aventure. Il a, par ailleurs dans ses différents discours, avoué que la charge de travail imposé par un tel poste était parfois très lourde. Il se verrait peut-être davantage dans la peau d'un futur... sélectionneur, un rôle qu'il avait tenu à la tête des M17 des Etats-Unis en 2019.

Raphaêl Wicky entend donc soigner sa sortie. Désormais affranchi des contraintes que pourraient lui dicter ses dirigeants, il n'hésite pas à arrêter des choix qui peuvent irriter en haut lieu comme la rétrogradation d'Anthony Racioppi ou la gestion des temps de jeu d'Aurèle Amenda et de Jean-Pierre Nsame. Mais comme le Totomat lui donne raison pour reprendre l'expression du président d'un ancien club de Super League, on ne peut rien reprocher à Raphaël Wicky.

Un matelas confortable

Le Valaisan s'élance pour le second volet de la saison qu'il ouvrira ce samedi avec la réception des Grasshoppers fort d'un matelas confortable de cinq points sur le FC St-Gall et de sept sur le FC Zurich et le Servette FC. Il devra toutefois faire face dans un premier temps à l'absence de deux de ses cadres, Mohamed Camara et Meschak Elia, engagés en Coupe d'Afrique, et compenser le départ à Marseille d'Ulisses Garcia, qui fut l'un de ses meilleurs hommes l'automne dernier.

Malgré tout, on voit mal comment les Young Boys pourraient être battus. Rien ne s'oppose vraiment à la conquête d'un sixième titre en sept saisons pour les Bernois en raison, principalement, de la modestie de l'opposition. Le FC St. Gall ne peut pas vraiment s'affirmer comme un prétendant au titre en raison de sa vulnérabilité loin de ses bases. Son neuf sur neuf à domicile tranche avec les six malheureux points cueillis en neuf rencontres à l'extérieur. Toutefois, le renvoi soudain d'Alain Sutter s'expliquerait par la recherche d'un degré d'exigence plus élevé au sein de la direction sportive du club.

Seule formation à avoir brisé l'hégémonie des Young Boys depuis 2017, le FC Zurich a marqué le pas en fin d'automne. Comme si les incertitudes liées à l'avenir de l'entraîneur Bo Henriksen avaient inhibé les jambes de joueurs qui n'ont remporté qu'un point lors de leurs trois derniers matches. A Genève, les quatre points égarés lors des nuls concédés à Lausanne et face à Lugano après avoir mené au score pèsent également très lourd dans la balance.

Les coupes plutôt que le championnat ?

Même s'il n'est pas politiquement correct de l'énoncer ainsi, le Servette FC aurait peut-être tout intérêt à privilégier les Coupes au détriment du championnat. L'éventuel départ cet hiver de Chris Bedia serait un coup dur que René Weiler peinerait à digérer. Leader du classement des buteurs avec ses 10 réussites, l'Ivoirien s'est affirmé avec Dereck Kutesa comme l'atout maître de l'équipe. Le grand tort de ses dirigeants fut de n'avoir par anticipé le printemps dernier le renouvellement de son contrat qui ne court que jusqu'au 30 juin.

Opposé à Delémont en quart de finale de la Coupe de Suisse et au Ludogorets Razgrad en seizième de finale de la Conference League, le Servette FC a toutefois les moyens, même sans Chris Bedia, de réussir des coups. Avec deux excellents gardiens, un Steve Rouiller qui s'est affirmé comme le grand patron de la défense et un Thimothé Cognat toujours aussi délicieux à voir jouer, les Genevois peuvent parfois élever le curseur à des hauteurs insoupçonnées comme face aux Rangers et à la Roma pour soulever leur public.

Des objectifs différents

Les trois équipes vaudoises, toutes trois néo-promues, poursuivent des objectifs différents. Le Lausanne-Sport espère ainsi, même s'il ne veut pas le crier sur les toits, monter dans le bon wagon à l'issue du troisième tour, c'est-à-dire figurer parmi les six premiers pour avoir une chance de jouer une place en Coupe d'Europe. Neuvième, la formation de Ludovic Magnin est à cinq points de la barre.

Actuellement mieux classé que son prestigieux voisin, Yverdon ne peut pas nourrir la même ambition. Le projet des propriétaires américains du club semble toujours aussi nébuleux pour s'avancer à annoncer un printemps radieux. Il a en tout cas fait deux victimes de marque avec le limogeage de Marco Schällibaum et l'exil forcé vers Annecy de Brian Beyer. Les deux grands artisans de la promotion n'ont pas eu droit à la reconnaissance du ventre.

'Lanterne rouge' avec huit points de retard sur le FC Bâle, l'avant-dernier le plus improbable de l'histoire de la Super League, Stade Lausanne-Ouchy aura besoin d'un miracle pour échapper à la relégation directe. Le départ à la mi-novembre de l'entraîneur Anthony Braizat fut une mesure malheureuse. Le Français avait bâti une équipe qui tenait la route et qui présentait un jeu offensif souvent séduisant.

Son successeur Ricardo Dionisio s'est attaché dans un premier temps à bien défendre sans grand succès. Il lui reste à découvrir maintenant que la vie existe au-delà de la ligne médiane. Il espère que les venues du Moldave Vitalie Damasçan et de l'Allemand Gabriel Kyerematang agiront comme un véritable déclic.

/ATS
 

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