Les plateformes pirates télévisuelles à l’abordage du marché neuchâtelois

Tu sais où je pourrais acheter une IPTV ? C’est une question qui revient souvent dans les ...
Les plateformes pirates télévisuelles à l’abordage du marché neuchâtelois

Tu sais où je pourrais acheter une IPTV ? C’est une question qui revient souvent dans les conversations sur les abonnements TV, notamment à Neuchâtel. Ces petits boitiers électroniques ou applications permettent d’avoir accès illégalement à des séries, des films ou des rencontres sportives à moindre prix. Décryptage de ce phénomène.

Les plateformes pirates ont le vent en poupes. (Photo libre de droits). Les plateformes pirates ont le vent en poupes. (Photo libre de droits).

Comment regarder la télévision sans se ruiner ? Dans un contexte de hausse généralisée des coûts, c’est la question qui revient souvent dans les conversations, notamment à Neuchâtel. Les offres légales étant souvent jugées trop chères, le public se tourne désormais vers les plateformes illégales : les IPTV. Il s’agit soit de petits boitiers, soit d’applications qui permettent d’avoir accès illégalement à d’énormes catalogues de séries, de films ou de rencontre sportives. Plus besoin dès lors de contracter un abonnement à Netflix, Disney + ou Blue Sport par exemple.


Un exemple criant : le football

Le monde du football est particulièrement concerné par le développement de ces plateformes pirates à cause notamment de la fragmentation de l’offre. En France par exemple, l'institut de sondage Odoxa estime qu’environ 2,5 millions de personnes suivent le foot illégalement. Dans le canton, beaucoup de fans nous ont déjà confié opter pour l’IPTV afin de suivre leur équipe préférée. « Pour moi, c’est une question de prix. Je regarde entre cinq à dix matches de différents championnats par semaine. Si je prends les options légales, ça me coûte entre 800 et 1000 francs par année alors qu’actuellement je tourne sur un abonnement à 100 francs par année. C’est une économique conséquente », explique l’un des Neuchâtelois que nous avons contactés.

« Il faudrait que les chaînes proposent un produit commun. »

Swisscom reste attentif

Swisscom, via sa chaine Blue Sport, est le principal diffuseur de football en Suisse et suit avec prudence le développement de l’IPTV. Via la voix de sa porte-parole Alicia Richon, la firme dit entendre les critiques que nous avons recueillies sur le prix de son abonnement sportif, mais elle ne peut pas proposer un produit moins cher. « Nous proposons à nos clients abonnés l’offre de football la plus complète en Suisse. Les ajustements de prix sont nécessaires pour rester compétitif sur les marchés nationaux et internationaux », explique la porte-parole.

Alicia Richon : « Le marché des droits sportifs est très compétitif. »

Pas d’inquiétude à avoir

À travers l’Europe, le phénomène des plateformes pirates prend de l’ampleur et plusieurs championnats de football comme la Serie A (Italie) ou la Ligue 1 (France) réclament des sanctions exemplaires pour lutter contre le streaming illégal. La Suisse semble toutefois moins concernée que ses voisins. Avec ses 2,1 millions d’abonnés, Swisscom ne craint pas encore le phénomène IPTV. « On ne constate pas de diminution de la clientèle basée sur ce phénomène », abonde en ce sens Alicia Richon. Swisscom nous a toutefois informés qu’il ne disposait pas de chiffres concrets sur ce phénomène pour la Suisse.

Alicia Richon : « La consommation de contenus piratés en Suisse est légale et c’est un problème. »

Un phénomène appelé à croitre

Le coût plus abordable de l’IPTV est donc l’un des facteurs majeurs qui poussent les fans de football a tenter le coup. Reste que franchir le pas du piratage reste compliqué selon les témoignages que nous avons recueillis. « J’hésitais à me lancer depuis plusieurs années, mais j’avais peur de tomber sur quelqu’un qui n’était pas digne de confiance. Heureusement, j'ai trouvé quelqu’un qui cherchait à remettre son IPTV et qui a su me rassurer », explique le fan de football que nous avons rencontré.

« Plus y aura d’IPTV, plus les gens vont se lancer facilement »

Reste désormais à savoir sur quelle plateforme on pourra regarder les exploits des futures stars du ballon rond. /dpi


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