Violences en nombre sur les terrains neuchâtelois

Insultes, menaces ou même crachats, les violences sont toujours aussi présentes sur et en dehors ...
Violences en nombre sur les terrains neuchâtelois

Insultes, menaces ou même crachats, les violences sont toujours aussi présentes sur et en dehors du terrain lors des matches de football amateur dans la région. L’augmentation des cas dans les catégories juniors inquiète

L'Association neuchâteloise de football déplore l'augmentation des violences dans les catégories juniors. (Photo libre de droits). L'Association neuchâteloise de football déplore l'augmentation des violences dans les catégories juniors. (Photo libre de droits).

Football rime trop souvent avec violence dans le canton de Neuchâtel. Qu’elles soient verbales ou même physiques, leur nombre reste important sur les terrains de la région. Cédric Fuchs, responsable de la commission des arbitres de l’Association neuchâteloise de football (ANF), le sait mieux que personne. S’il n’observe pas d’augmentation significative chez les adultes ces dernières années, la hausse des cas chez les jeunes l’inquiète : « On voit maintenant, depuis les juniors D, un manque de fair-play, de violences et de menaces qui augmentent. On arrive à un niveau assez inquiétant ». Une problématique qui ne concerne pas seulement les footballeurs en herbe : « c’est motivé par les joueurs, aussi par certains entraîneurs, mais surtout par les parents et spectateurs, qui ne doivent pas oublier que leur place se limite à ce qui se passe derrière la barrière », souligne Cédric Fuchs.

Cédric Fuchs, responsable de la commission des arbitres de l'ANF : « On arrive maintenant à un niveau assez inquiétant »

Une « triste » situation

Dans les chiffres, la commission des arbitres de l’ANF dit recevoir en moyenne cinq rapports de violences physiques par saison. « C’est toujours trop », insiste Cédric Fuchs qui souligne néanmoins que la situation est plus grave dans d’autres cantons romands. Mais quelles sont ces violences ? « Ça peut être un lancer de ballon sur l’arbitre, lui cracher dessus ou venir le percuter. C’est triste. Et c’est ce qui pousse certains arbitres à arrêter », répond le responsable neuchâtelois des « hommes en noir ».

Cédric Fuchs : « Les menaces sont prises très au sérieux »

Punir plus pour souffrir moins ?

Face à cette problématique, l’Association neuchâteloise de football cherche des solutions. Du côté des arbitres, on mise sur la formation et la prévention. « Nous avons fait cette année une séance entre arbitres et entraîneurs de 2e ligue lors de laquelle nous avons pu discuter de ce que l’on attend des deux parties. Nous allons aussi mettre en place dès cette saison une formation en ligne pour les futurs arbitres », explique Cédric Fuchs.

Cédric Fuchs : « Une formation en ligne permettrait aux candidats de s’autoformer »

Mais d’autres options sont aussi sur la table, comme le souligne Mario Chatagny, président de l’ANF : « Les sanctions pourraient être plus lourdes pour les personnes qui s’en prennent à l’arbitre. On peut aussi imaginer que les équipes récalcitrantes soient pénalisées d’un retrait de points, voire retirées du championnat ». Il précise encore que les spectateurs auteurs de violences physiques pourraient se voir interdire l’accès au terrain. « Mais ces mesures prennent du temps, et l’ampleur des potentiels contrôles reste un problème », note le président.


Retour au jeu

Des pistes d’améliorations existent donc, mais il n’y a pas de remède miracle. L’ANF et ses solutions comptent également sur le bon sens des joueurs, entraîneurs, et spectateurs pour améliorer la situation afin de redonner aux jeunes arbitres l’envie de s’investir et permettre au football amateur neuchâtelois de retrouver sa fonction première : le plaisir du jeu. /gjo


 

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