Commentaire : la Nati fait peine à voir

L'équipe de Suisse de football a arraché un nul en fin de match dimanche soir face au Bélarus ...
Commentaire : la Nati fait peine à voir

L'équipe de Suisse de football a arraché un nul en fin de match dimanche soir face au Bélarus 3-3. Après ce nouveau résultat décevant, Murat Yakin n'est peut-être plus l'homme de la situation selon notre journaliste Loïc Georgy

Murat Yakin et son équipe ont manqué de tranchant dimanche soir. (Photo : KEYSTONE/Peter Schneider) Murat Yakin et son équipe ont manqué de tranchant dimanche soir. (Photo : KEYSTONE/Peter Schneider)

L’équipe de Suisse de football s’est une nouvelle fois montrée friable dimanche soir. Elle a été neutralisée par le Bélarus 3-3 au terme d’un match de qualification pour l’Euro 2024 à rebondissement. La Nati, s’est faite l’auteure d’une possession stérile. Elle a marqué un but en première mi-temps avant d’enchainer les mauvais choix offensifs et de se laisser endormir par son adversaire qui en a profité pour marquer trois buts en rupture dans la dernière demi-heure. Il a fallu attendre la 90e pour voir une réaction suisse. Trop tard pour empocher plus qu’un point. Ce match résume les dernières prestations de la Nati. Elle a concédé trois nuls décevants contre la Roumanie, le Kosovo et hier soir contre le Bélarus. Tous des adversaires largement à la portée de l’équipe de Suisse, en tout cas sur le papier. Une situation qui a inspiré ce commentaire à notre journaliste Loïc Georgy.

Le commentaire de Loïc Georgy :

Une équipe de Suisse qui fait peine à voir. Ce sont les mots qui me viennent à l’esprit. Si l’équipe sur le terrain est loin d’être irréprochable, les choix de l’entraineur Murat Yakin sont également discutables.

Sur le terrain, le même schéma se répète. L’équipe de Suisse a la possession du ballon, joue à la ba-balle à 30m, sans jamais vraiment se montrer dangereuse. Face à des adversaires plus faibles, on a envie, en tant que fan de football, de vibrer et de voir Murat Yakin tenter des choses avec son effectif, le voir faire des choix qui s’apparenteraient même à des coups de poker. Or ce n’est pas le cas du tout. Contre le Bélarus, le sélectionneur opte pour un 4-2-3-1 assez classique avec des joueurs qui, reconnaissons-le, ne sont pas ceux qui amènent le plus de fougue sur le terrain. Face à cela on observe un entraineur spectateur de cette rencontre, qui voit sa formation peiner offensivement et qui n’agit pas réellement. Il attend la 60e minute de jeu pour faire entrer une véritable animation offensive avec de la jeunesse comme Zeki Amdouni ou encore Andi Zeqiri. Certes, ces joueurs ont encore tout à prouver, mais n’est-ce pas face à ce type d’adversaire qu’ils peuvent le faire? N’est-ce pas ce genre de paris qu’il faut savoir prendre en début de partie pour amener un vent nouveau ? Et pourquoi pas même proposer un dispositif beaucoup plus offensif, à trois derrière par exemple, pour passer un message et montrer que les émotions que la Suisse nous a fait vivre ces dernières années n’étaient pas des coups de chance, mais la preuve que cette équipe a du potentiel. Mais pour cela, Murat Yakin est-il l’homme de la situation ? Pas sûr à mon sens…


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