Le FC Liverpool a gravi l'Europe pour la sixième fois de son histoire. Les Reds ont remporté 2-0 contre Tottenham, grâce à un frustrant penalty de Salah qui fera parler et un but d'Origi à la 87e, une finale de la Ligue des champions qui n'a pas du tout été l'explosion émotionnelle que beaucoup fantasmaient.
Alors oui, Liverpool, troisième club le plus titré de la C1 après le Real Madrid (13) et l'AC Milan (7), fait un beau champion. Un champion pour lequel il est difficile de ne pas éprouver une véritable sympathie, tant son manager est attachant et tant plusieurs joueurs - à commencer par la triplette Salah-Firmino-Mané - ont souvent contribué à l'emballement des coeurs, y compris des non-supporters reds. Mais, il y a un mais...
Difficile en effet de ne pas ressentir une pointe d'amertume, comme une déception devant une fusée d'artifice qui retombe sans avoir coloré le ciel. Parce que cette finale entre deux formations capables de renverser la table - le Barça et l'Ajax, improbables victimes des demi-finales en savent quelque chose - devait être la conclusion grandiose de ce qui est à n'en pas douter la saison la plus folle de l'histoire moderne de cette compétition: une apothéose. Ce que, du point de vue des émotions provoquées, elle n'a pas été.
La "faute" en revient principalement à Jürgen Klopp, trop échaudé par les six défaites consécutives dans des finales qu'il trimbalait avec lui à Madrid pour jouer avec le feu. Le coach allemand est peut-être réputé pour son football "heavy metal", il n'en est pas pour autant moins un fin tacticien.
Shaqiri dans l'histoire suisse
Comme en 2013, alors qu'il évoluait à Bayern Munich, le Bâlois n'a pas eu le privilège d'entrer en jeu. A Wembley, voici six ans, l'attaquant avait rejoint Stéphane Chapuisat et Ciriaco Sforza dans le club très exclusif des Suisses champions d'Europe. A Madrid, il est devenu le premier joueur du pays à soulever deux fois le plus prestigieux des trophées du football de clubs. /ATS