Cette fois, le FC Bâle n’a pas fait le poids. Face à un Manchester City étincelant, les Rhénans ont vécu un calvaire et se sont lourdement mais logiquement inclinés 4-0 au Parc St-Jacques, mardi soir, lors des 8es de finale aller de la Ligue des Champions de football. Le match était déjà plié à la 23e minute de jeu, lorsque Sergio Agüero a inscrit le troisième but des Citizen en moins de dix minutes. La frappe en pivot millimétrée de l’attaquant argentin, à l’entrée de la surface, a laissé le gardien bâlois, Tomas Vaclik, pantois.
Un manque de réalisme qui coûte cher
Durant les premières minutes pourtant, le FC Bâle a eu plusieurs occasions de créer la sensation. Dès la 6e, une superbe ouverture en demi-volée de Blas Riveros (titularisé sur le flanc gauche) pour Dimitri Oberlin offrait à l’attaquant suisse un face-à-face avec le gardien macunien sorti loin de ses buts. Mais la tentative de lob d’Oberlin était complètement ratée. Dommage. Quelques instants plus tard, un nouveau contre bâlois mettait à mal la défense de City sans aller au bout... et une accélération d'Oberlin, stoppée nette par un défenseur anglais, aurait pu mériter un penalty. On a senti alors le FCB capable d’aller chercher quelque chose en contre-attaque. Mais, sur un corner de Kevin De Bruyne à la 14e, la tête décroisée au premier poteau de l'international allemand Ilkay Gündogan a sanctionné froidement le manque de réalisme bâlois (0-1). A Débuté alors le show de Manchester City. Quatre minutes plus tard, un enchaînement contrôle poitrine puis volée de Bernardo Silva a lobé Vaclik (0-2). Au milieu, le quatuor Silva-De Bruyne-Gündogan-Sterling a régalé le public de St-Jacques, malgré lui. Après le troisième but de Kun Agüero, le FC Bâle a couru sans cesse après le ballon et les Rhénans n'ont jamais touché le cuir plus de 20 secondes…
City déroule, Oberlin maladroit
Manchester City a continué de dérouler au retour des vestiaires. Gündogan, excellent mardi soir, a crocheté à l’entrée de la surface pour enrouler une frappe de l’intérieur du pied dans le petit filet de Vaclik (0-4). Classe. Et d’une facilité déconcertante au vu de l’impressionnant bagage technique des hommes de Pep Guardiola. La défense à cinq du FCB n’aura pas beaucoup contrarié les plans du génial entraîneur espagnol. Plus joueuse durant la dernière demi-heure, l’attaque bâloise s'est malheureusement montrée beaucoup trop maladroite pour sauver l’honneur. Bien servi par Mohamed Elyounoussi, Oberlin a d’abord trop croisé sa frappe (57e). Puis, sur un bon centre de Valentin Stocker, Oberlin, seul au deuxième poteau mais décidément peu en verve, a piqué sa tête à côté. Puis, c’est Elyounoussi qui a décroché une frappe puissante dans un angle fermé, repoussée par le gardien Ederson. Avant le match retour du 7 mars, Manchester a déjà neuf orteils en quart de finale. Ce City là était tout simplement trop fort pour le FC Bâle. Un sentiment parfaitement résumé par le latéral suisse Michael Lang : « C’est la meilleure équipe que j’ai jouée dans ma vie ». /jpi