La sanction est lourde : l’Association neuchâteloise de football a infligé une suspension de 18 mois à un entraîneur du FC Auvernier pour des incidents qu’il a provoqué à la fin d’une rencontre de juniors B. Les faits remontent au 8 juin.
Comportement contraire à l’éthique sportive et menaces auprès d’un cameraman qui filmait le match figurent parmi les incivilités qui ont entraîné cette sanction. Président du FC Auvernier, domicilié au Tessin, Lorenzo Codoni défend son entraîneur et juge la peine disproportionnée. Un recours a même été déposé dans ce sens auprès du Tribunal arbitral du sport, le TAS, à Lausanne. La caution de 5'000 francs n’ayant pas été versée, l’affaire a été classée sans suite.
Il y a récidive
L’entraîneur en question faisait déjà l’objet d’une première suspension de 18 mois. En clair, il était déjà interdit, au moment des faits, de toute activité comme entraîneur, joueur ou dirigeant. Or, le message n’est manifestement pas passé : l'intéressé s'était affiché sur son profil Facebook lors d’un tournoi avec ses juniors C.
Est-ce à dire aussi que l’Association neuchâteloise de football ne parvient pas à se faire respecter ? En réalité, si l’ANF constate qu’il y a eu infraction, elle peut entamer une nouvelle procédure, en alourdissant encore la sanction et, au pire se retourner contre le club. Sous forme d’amende et de retraits de points. Un club est responsable de faire en sorte que ses membres respectent les règlements, quitte à les frapper d'exclusion.
En l’état actuel, le président du FC Auvernier a précisé qu’il allait exclure deux de ses juniors A qui avaient écopé de six matches de suspension en août dernier.
Nouvelle procédure en cours
Actuellement, le FC Auvernier ne laisse pas une image du respect de l’éthique sportive. Surtout que, selon nos informations, une nouvelle procédure – qui porterait sur une affaire plus grave - est en cours contre l’entraîneur incriminé et son entourage. /mne
