Surprise à la tête de la FIFA. Sepp Blatter va quitter la présidence de la Fédération internationale de football. Le Valaisan, tout juste réélu à cette fonction, a annoncé mardi lors d'une conférence de presse qu'il démissionnait. Il a déclaré vouloir convoquer un nouveau congrès extraordinaire qui devra nommer un nouveau président.
Joseph Blatter a aussi dit avoir fait un bilan de ses 40 ans passés à la FIFA. « Ma réélection ne semble pas avoir obtenu l'approbation de tous », a-t-il notamment déclaré. Il assurera l'intérim jusqu'au congrès extraordinaire. /SI+ncp
Le commentaire de Michel Leoni
Cher Sepp,
Sous votre bonne grosse bouille, derrière votre sourire de surface, se cachent bien des scandales qui ont secoué et souillé la planète football. Certains ont utilisé le terme de mafia pour décrire les actes de la FIFA sous votre présidence, je trouve la comparaison tout à fait adaptée. D’autres vous comparent à l’empereur romain Néron, dont l’ambition était démesurée, un homme prêt à tout pour atteindre ses objectifs. Vous en êtes le parfait sosie. En 2010, la justice suisse confirme que votre bras droit a touché des pots-de-vin en échange de contrats de droits TV pour la Coupe du monde. Dans la foulée, votre organisme attribue les Coupes du monde 2018 et 2022 respectivement à la Russie et au Qatar. La plus grosse blague de l’histoire du ballon rond.
Monsieur Blatter, vous avez sali l’image du football de vos grosses mains souillées. Aujourd’hui, des dizaines de personnes meurent sur des chantiers au Qatar pour des stades qui ne seront utilisés que pendant trois semaines, qui plus est en hiver. Et c’est à cause de vous. Le dernier scandale, révélé mardi, à savoir la mise en cause de votre bras droit, Jérôme Valcke, dans un transfert d’argent, aura constitué le coup de grâce. Vous quittez la scène du football international la tête basse. Certains saluent votre courage, moi je dénonce votre manque de cran. Mais je suis heureux de vous voir vaincu, un peu comme Néron, qui, abandonné de tous s’était suicidé. Vous, vous quittez un navire en pleine tempête, un navire en perdition, lâchement. Et même si je dois me réjouir de votre départ, je sais pertinemment qu’il sera difficile de redorer le blason d’une fédération pourrie de l’intérieur.