Un peloton traumatisé par les chutes et voilà l'Enfer du nord

Un peloton 'traumatisé' par les chutes qui ont envoyé à l'hôpital plusieurs stars, et voilà ...
Un peloton traumatisé par les chutes et voilà l'Enfer du nord

Un peloton traumatisé par les chutes et voilà l'Enfer du nord

Photo: KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT

Un peloton 'traumatisé' par les chutes qui ont envoyé à l'hôpital plusieurs stars, et voilà que se présente dimanche le dangereux Monument Paris-Roubaix. Mathieu van der Poel en est le grand favori.

S'il y a bien une course qui fait peur, c'est l'Enfer du nord. Depuis sa première édition en 1896, la Reine des classiques brise les hommes et leurs machines sur ses six millions de pavés souvent disloqués, au point d'être aujourd'hui la seule épreuve de l'année où les équipes laissent le choix à leurs coureurs d'y participer ou non.

C'est plus vrai encore cette année, avec des secteurs pavés gorgés d'eau et maculés de boue après un hiver particulièrement humide. Même si on annonce un temps chaud, sec et venteux, le parcours ressemblait vendredi encore par endroits à une vraie patinoire propice à un nouveau festival de glissades et de crevaisons.

Les chutes sont le thème du moment dans le cyclisme et l'effroi est monté un cran jeudi, lors du terrible crash au Tour du Pays basque qui a notamment envoyé au tapis Jonas Vingegaard et Remco Evenepoel, tous deux victimes de fractures et d'un pneumothorax pour le premier, qui, à trois mois du Tour de France, sont contraints de mettre sur pause leur saison pour de longues semaines.

L'accident, précédé par celui tout aussi grave de Wout Van Aert, il y a dix jours lors d'A travers la Flandre, remet la dangerosité et les vitesses folles de ce sport au coeur du débat.

Le peloton est 'sacrément traumatisé', selon les mots du directeur de Paris-Roubaix, Thierry Gouvenou, à qui les syndicats de coureurs ont demandé un moyen de freiner les coureurs à l'entrée de la redoutable trouée d'Arenberg, pour éviter un nouveau jeu de quilles.

Après de nombreux conciliabules avec les autorités, il a été décidé que les coureurs allaient contourner un îlot juste avant, une sorte de chicane improvisée qui n'est pas sans poser d'autres problèmes de sécurité, tellement elle est serrée.

'C'est une blague?', a réagi Van der Poel qu'une entrée à plus de 60 km/h dans la trouée d'Arenberg ne semble pas effrayer, comme pas grand-chose d'ailleurs. Vainqueur sortant, le Néerlandais est le grand favori pour réussir le doublé à Roubaix, une semaine après sa démonstration sur le Tour des Flandres.

Certes, la Reine des classiques ne s'offre pas facilement. Aucun coureur n'a gagné les deux Monuments pavés la même année depuis Fabian Cancellara en 2013.

Le concurrent le plus sérieux de Van der Poel pourrait au final être son équipier chez Alpecin, Jasper Philipsen, deuxième l'an dernier et vainqueur de Milan-Sanremo il y a un mois.

/ATS
 

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