La course est ouverte, aux Suisses d'en profiter

Vingt-cinq ans d'attente! La Suisse attend un successeur à Laurent Dufaux, dernier vainqueur ...
La course est ouverte, aux Suisses d'en profiter

La course est ouverte, aux Suisses d'en profiter

Photo: KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Vingt-cinq ans d'attente! La Suisse attend un successeur à Laurent Dufaux, dernier vainqueur helvétique du Tour de Romandie, depuis 1998. La 76e édition qui débute ce mardi tend les bras à Gino Mäder.

En l'absence du top 4 (Pogacar, Evenepoel, Roglic, Vingegaard) des épreuves par étapes, la course s'annonce très ouverte sur les routes romandes. La surprise vient plutôt du fait que quatorze coureurs suisses sont annoncés au départ. Un chiffre très important, dû en partie par la présence de la nouvelle équipe helvétique Tudor Pro Cycling.

Pour le classement général, seul Gino Mäder semble taillé d'un point de vue helvétique pour jouer les premiers rôles. Le Bernois, né en Suisse orientale et résident dans le canton de Zurich, vient de passer deux semaines sur l'Ile de Ténérife à manger du bitume. Faute de concurrents dans son équipe, il a dû s'aligner sur la Flèche wallonne où il s'est classé 34e.

'Je veux être aussi performant qu'en 2022. Nous verrons si ça marche', relève prudemment le grimpeur de la formation Bahrain, deuxième l'an dernier derrière le Russe Alexander Vlasov, absent cette année.

Quid de Bernal ?

Entre Port-Valais et Genève, les prétendants à la victoire finale seront sans doute plus nombreux que d'habitude par le fait de l'absence d'un coureur comme Roglic ou Evenepoel. Il y a deux ans ans, Egan Bernal aurait joué un rôle d'épouvantail au moment de s'élancer.

Aujourd'hui, le Colombien de l'équipe Ineos laisse place aux interrogations après le grave accident qui lui a ruiné sa saison 2022. Le vainqueur du Tour de France 2019 peut-il s'immiscer parmi les favoris alors qu'il n'a terminé le Tour du Pays basque qu'au 92e rang et qu'il n'a pas fini le Tour de Catalogne ?

Pour succéder à Vlasov, il paraît plus sûr de miser sur l'Espagnol Juan Ayuso, quatrième l'an dernier et meilleur jeune, ou sur son compatriote Ion Izagirre, qui trouvera un terrain à sa convenance. Parmi les autres prétendants, on citera le Britannique Simon Yates, le Colombien Sergio Higuita, vainqueur à Zinal en 2022, et le Français Romain Bardet, plutôt en vue au cours des Ardennaises.

Obliger les grimpeurs à attaquer

La boucle romande débutera par un prologue qui ressemblera presque à un véritable contre-la-montre avec ses 6,8 km. Des différences importantes pourraient déjà être créées dès le départ. Après deux étapes réservées en principe aux baroudeurs à la Vallée de Joux et à la Chaux-de-Fonds, le premier rendez-vous pour le classement général aura lieu à Châtel-St-Denis avec un contre-la-montre de 19 km. Un tracé comprenant la montée vers les Paccots et une descente rapide vers Châtel-St-Denis devrait tout de même couronner un rouleur.

La décision se fera sans doute sur la montée finale de l'étape-reine entre Sion et Thyon 2000. Là où le Gallois Geraint Thomas avait façonné sa victoire pour le général en 2021 malgré une chute spectaculaire en vue de l'arrivée. Le Canadien Michael Woods en avait profité pour s'imposer dans des conditions exécrables.

Avant d'attaquer la montée finale vers les 2000 m, les coureurs devront escalader deux autres montées de 1re catégorie à Anzère et à Suen. 'Le but est que les grimpeurs perdent un peu de temps sur le contre-la-montre de Châtel-St-Denis et qu'ils soient obligés d'attaquer dans l'étape de Thyon', se réjouit Richard Chassot, le patron du Tour de Romandie.

/ATS
 

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