Jeux olympiques ou pas Jeux olympiques ? Valère Thiébaud a abattu ses dernières cartouches en perspectives d’une qualification pour Paris 2024, dans le cadre de la Coupe du monde de cyclisme sur piste. C’était dimanche à Milton, au Canada. Associé au Zurichois Lukas Rüegg, Valère Thiébaud a pris part à la Madison, ou relais à l’Américaine, c’est selon.
Premier de la manche qualificative, la paire zuricho-neuchâteloise a décroché le 8e rang de la finale devancée par des nations du cyclisme aussi huppées que la France, la Belgique ou la Grande-Bretagne. Valère Thiébaud se dit très satisfait de cette performance : « J’ai rarement fait une aussi belle course ». Ce résultat n’est toutefois pas suffisant pour représenter Swiss Cycling, dans cette discipline, cet été à Paris. Les pistards suisses paient un début de campagne olympique raté.
Les critères de sélection sont assez compliqués, ils dépendent des directives imposées par le CIO lui-même. Les tickets olympiques sont attribués à une nation et non aux individualités. Pour le cyclisme sur piste, il porte sur les résultats obtenus lors des deux dernières années, soit les championnats du monde d’août dernier à Glasgow, deux championnats continentaux ainsi que les deux meilleurs résultats par année en Coupe du monde. En madison, les pistards suisses ont manqué leur sélection olympique pour un rang, d’un rien, au profit de la République Tchèque. Ils sont fortement pénalisés par leur abandon dans la discipline aussi bien aux mondiaux qu’aux Européens et ils n’ont pas aligné non plus de quatuor en poursuites par équipes, épreuve phare de la piste : « C’est vraiment l’année dernière que nous avons accumulé du retard dans cette qualification » insiste Valère Thiébaud. Le pistard neuchâtelois porte un regard positif sur les derniers résultats obtenus et aussi les progrès accomplis en Madison, depuis l’engagement il y a quelques mois d’un nouvel entraîneur, le Français Morgane Kneisky, ancien triple champion du monde de la discipline : « C’est dommage ; il est presque arrivé trop tard. On a beaucoup travaillé avec lui les disciplines en peloton, la Madison et l’omnium, notamment l’approche tactique ou les passages de relais. Ce sont plus que de simples détails ».
Valère Thiébaud : « On vraiment fait d’énormes progrès »
La porte de Paris n’est pas définitivement fermée à Valère Thiébaud. Swiss Cycling sera tout de même représenté par un pistard à Paris, dans l’omnium, et un second restera de réserve au pays. Ce ticket olympique se jouera entre le Thurgovien Alex Vogel et Valère Thiébaud, qui ont tous deux défendu les couleurs helvétiques dans cette discipline, en Coupe du monde. La sélection ne devrait pas tomber avant fin mai. Valère Thiébaud essaie de ne pas se focaliser sur cette échéance administrative. Il se projette même déjà au-delà des Jeux de Paris, puisqu’il pense à la nouvelle campagne de quatre ans que les pistards suisses entameront dès les mondiaux d’octobre prochain : « On aimerait construit un projet solide en poursuite par équipes avec les jeunes. Et cela passe par les championnats du monde, première marche en vue d’une qualification pour les Jeux olympiques de Los Angeles 2028 ».
« Je ne suis plus le plus jeune »
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