Un raid solitaire d’une cinquantaine de kilomètres pour faire la nique aux meilleurs amateurs du pays. C’est la performance de choix, signée en Valais par le cycliste neuchâtelois Alexis Cohen, qui rêve de signer un contrat professionnel
Au centre du podium, Alexis Cohen a signé un succès significatif. (Photo : Valentin Jacquemet)
C’est l’ouverture du palmarès d’un cycliste qui vise le professionnalisme : Alexis Cohen s’est imposé dimanche en Valais lors du Grand Prix La Berra Immobilier, 53e Mémorial Jean Luisier, au nez et à la barbe de la crème des amateurs helvétiques. Le coureur belge de Savagnier s’est offert un raid solitaire d’une cinquantaine de kilomètres, avant de lever les bras au ciel, au cœur de Saillon, au terme de 158 kilomètres vallonnés. « Sur le moment à l’arrivée, je n’ai pas vraiment ressenti ce que j’avais réalisé. J’avais tellement de fatigue, je me suis juste écroulé ». Alexis Cohen a précédé son coéquipier Arnaud Tissières de 42 secondes : « Dans l’ultime bosse, je n’avançais plus. Je savais que j’avais une minute et demie d’avance. Cela ne pouvait pas revenir. Mais j’ai regardé au moins cinq fois derrière moi. Je ne pouvais pas y croire ».
Alexis Cohen : « Il m’a fallu bien un ou deux jours pour réaliser que j’avais fait une très belle course ».
Alexis Cohen a gagné sous les yeux de son directeur sportif, l’ancien lauréat du Tour de Romandie Laurent Dufaux. Son succès a sans doute marqué les esprits et il peut être inscrit en caractères gras sur sa carte de visite : « L’investissement que je mets dans le vélo, c’est dans le but de devenir professionnel. On fait déjà quelques courses avec les pros. On se rend compte que la différence de niveau avec le gros du peloton, n’est pas si énorme ».
« Je sais que je progresse encore »
Un raid solitaire d'une cinquantaine de kilomètres. (Photo : Valentin Jacquemet)
Âgé de 24 ans, Alexis Cohen est arrivé tardivement au cyclisme sur route. Cet ingénieur en informatique a tout d’abord pratiqué le triathlon. Mais comme les piscines étaient fermées durant le Covid, il s’est alors uniquement consacré au vélo. Il s’est fait remarquer dès ses débuts, en 2021, en obtenant la 3e place du contre-la-montre des championnats de Suisse espoirs. Mais comme il ne possède que le passeport belge, il n’a pas pu monter sur le podium.
En finalité, peu importe ! Alexis Cohen estime surtout que la phase d'apprentissage est terminée : « Au début, je n’étais vraiment pas à l’aise dans le peloton. Surtout dans les courses françaises où cela frotte nettement plus ».
« J’avais peu de confiance sur le vélo »
Le programme d’Alexis Cohen comprend quelque 60 jours de courses, en Suisse, en France et en Belgique, avec de nombreuses occasions de se mesurer aux professionnels. /mne
