Le Tour de Suisse a repris son court samedi, au lendemain de l’annonce du décès de Gino Mäder suite à une lourde chute jeudi dans le col de l’Albula. Présent sur l’épreuve cycliste pour le compte du CPA, l’ancien coureur jurassien Roger Beuchat évoque l’ambiance dans le peloton et les questionnements qui surgissent
Les coureurs et le public du Tour de Suisse ont rendu de nombreux hommages à Gino Mäder samedi (photo : KEYSTONE/Gian Ehrenzeller).
Le sport a repris ses droits sur le Tour de Suisse. Au lendemain du décès du St-Gallois Gino Mäder, le peloton a poursuivi sa route samedi pour disputer la 7e étape. Un peloton réduit suite aux retraits de trois équipes et de nombreux cyclistes. « L’ambiance a été pesante sur ces derniers jours de course. Il y a eu beaucoup de questionnement quant à continuer ou arrêter la course », reconnaît le Jurassien Roger Beuchat. Il est présent sur la boucle helvétique pour le compte du CPA, l'association Cyclistes Professionnels Associés qui sauvegarde les intérêts des coureurs cyclistes professionnels. L’ancien pro a eu de nombreuses discussions avec les équipes et les coureurs ces dernières heures. « J’ai ressenti beaucoup de liberté, que ce soit du côté des équipes ou des coureurs. Beaucoup n’avaient plus l’envie. Ils voulaient juste rentrer chez eux », dévoile-t-il.
Roger Beuchat : « C’était peut-être aussi la volonté de Gino de continuer la course »
Des questions pour l’avenir
D’autres ont donc fait le choix de poursuivre ce Tour de Suisse. La décision des organisateurs a d’ailleurs été prise en concertation avec la famille de Gino Mäder. « C’était important de repartir sur le vélo presque tout de suite. C’est comme quand on fait une petite chute. Si on repart tout de suite ça va mieux que si on se questionne trop », souffle Roger Beuchat. Il évoque également les questions que se posent le peloton professionnel après ce terrible accident. « Qu’est-ce qu’il s’est passé, qu’est-ce qu’il faut changer ? Le matériel a beaucoup évolué. Quand on roule à haute vitesse, on est encore plus vite qu’auparavant », dit-il tout en rappelant que, malheureusement, les chutes font partie du cyclisme. /msc
