Une saison d’apprentissage satisfaisante. Loris Kyburz a piloté en championnat d’Europe d’endurance des prototypes. Le Bevaisan de 22 ans est monté deux fois sur le podium. Il désire poursuivre dans cette voie et progresser, pour assouvir sa passion de la conduite automobile.
Loris Kyburz a bouclé sa saison par un résultat décevant sur le circuit du Castellet : le jeune pilote bevaisan et ses deux coéquipiers du Team Graff Racing se sont classés 14e lors de l’ultime manche de l’European Prototype Cup, le championnat d’Europe d’endurance des prototypes. Cette performance assombrit légèrement un bilan de saison satisfaisant marqué par deux podiums : avec ses coéquipiers, Loris Kyburz avait pris le 2e rang en mars – déjà au Castellet – lors de la course d’ouverture et en septembre sur le circuit de Mugello.
Au classement annuel des pilotes, Loris Kyburz termine dixième sur une soixantaine d'engagés : un rang jugé encourageant. Au début de cette année, Loris Kyburz avait choisi d’abandonner la monoplace pour passer aux prototypes d’endurance. L’étudiant en microtechnique de 22 ans entend poursuivre sur cette voie la saison prochaine : « En 2025, je vais participer au même championnat que cette année. Après une saison d’apprentissage, j’aimerais me montrer plus performant et progresser. »
Loris Kyburz : « Le simulateur est un outil très précieux. »
L’European Prototype Cup se compose de courses qui durent entre quatre et six heures, au cours desquels trois pilotes par bolide vont s’échanger le volant.
Après avoir exercé ses talents durant deux ans en formule Renault, Loris Kyburz a décidé d’assouvir sa passion différemment. L’endurance, c’est autre chose que les monoplaces : « En monoplace, on était tout seul et on ne pouvait s’en prendre qu’à nous-même en cas de mauvais résultat. En endurance, il y a beaucoup plus de facteurs qui rentrent en compte, des facteurs que le pilote ne peut pas maîtriser. On doit vraiment s’appuyer sur l’ensemble du team, l’ingénieur, les mécanos et aussi nos coéquipiers. »
« C’est un travail d’équipe. »
Les compétitions automobiles d’endurance nécessitent de disposer d’une préparation physique optimale. Loris Kyburz juge que c’est beaucoup plus exigeant que les courses de formule Renault : « Par rapport à la monoplace qui dure 20 minutes, là on part sur des courses d’une ou deux heures, voire plus. Il faut éviter de se déshydrater et résister au chaud : dans les voitures il fait entre 60 et 70 degrés », raconte Loris Kyburz.
La préparation physique du pilote bevaisan passe par cinq séances hebdomadaires de fitness et aussi des sorties en vélo pour renforcer le système cardio-vasculaire : « Il est très important par exemple de muscler son cou, ce qui est tout sauf évident. »
« J’ai vraiment poussé ma préparation physique. »
En sport automobile, assouvir sa passion a aussi un coût : Loris Kyburz estime que son budget annuel s’élève à 150'000 francs. Avant de penser piloter et s'entraîner, son premier travail consiste à courtiser des partenaires et sponsors pour parvenir à financer sa saison.
Loris Kyburz entamera l’European Prototype Cup 2025 à la fin du mois de mars sur le circuit du Castellet, en France. /mne