Sion commence difficilement l'année. Les Valaisans ont dû concéder le nul 1-1 contre Lugano à la 95e minute pour la reprise anticipée de la Super League dimanche.
Cette fois-là, Timothy Fayulu n'a rien pu faire. Suite à un cafouillage dans la surface du FC Sion, Fabio Daprelà a trouvé le moyen d'envoyer le ballon au fond des filets sédunois. Rageant pour les Valaisans, qui ont perdu deux points à la 95e minute de ce match. Anto Grgic avait lui ouvert le score sur penalty vingt minutes plus tôt, laissant croire à un succès sédunois pour cette reprise. Mais Sion a craqué et reste officiellement dans la zone rouge, maintenant que le calendrier a retrouvé une équité (provisoire) en bas de tableau.
Mais Timothy Fayulu n'aura rien à se reprocher. Moins impressionnant que lors des quatre derniers matchs avant Noël, mais toujours très sûr quand ce fut nécessaire (devant Custodio ou Sabbatini, par exemple), le portier de 21 ans semble être devenu le titulaire aux yeux de Fabio Grosso. L'entraîneur italien ne pouvait en tout cas décemment pas remettre Kevin Fickentscher dans les buts après les prestations de Fayulu. Même si ce choix a quelque chose de fort.
Des intentions poussives
Il devra être confirmé sur la durée, et surtout rendu pertinent par des prestations plus complètes d'un point de vue collectif que celle de dimanche après-midi, pas vraiment reluisante. On pourrait attribuer la faute au froid, mais pas au terrain. Il avait neigé fort sur le Valais durant la nuit de samedi à dimanche, mais la pelouse chauffée de Tourbillon a largement fait l'affaire pour cette reprise anticipée de la Super League. Pas de quoi y trouver une raison à une rencontre aux intentions très poussives.
Sans doute que Sion avait les idées plus fraîches, puisque Fabio Grosso a enfin pu profiter de deux semaines pour développer ses principes avec son groupe. Ils tiennent sans doute dans une volonté d'être proactif avec ballon et de choisir ses moments pour mettre la pression sur l'adversaire. Succès très relatif contre un Lugano de Maurizio Jacobacci dont la cohérence tend à être inversement proportionnelle à son coefficient spectacle.
Les Sédunois ont en effet fait preuve d'une peine certaine à manoeuvrer un bloc tessinois qui ne faisait pas forcément tout juste. Les espaces pouvaient se créer à l'intérieur, mais Grosso a souvent reproché à ses joueurs leur manque d'initiative à la construction. Signe d'une équipe qui n'a pas encore totalement confiance en ses aptitudes.
Parce que le danger a globalement manqué sur les cages de Noam Baumann. Si la réussite a un peu fait défaut à Gaëtan Karlen, capitaine valaisan du jour, sur une frappe du gauche des vingt mètres (46e), ou à Yamato Wakatsuki, auteur d'une tête qui a frôlé le poteau (55e) l'ensemble est très sommaire. Et même si Lugano n'a rien fait d'extraordinaire, cette égalisation n'a rien eu de scandaleux.
/ATS