Des buts, vite! L'Espagne, dominatrice stérile en ouverture contre la Suède, et la Pologne, avec son buteur Robert Lewandowski sevré de ballons, se retrouvent samedi (21h00) à Séville.
Tous les deux ont l'obligation d'un résultat, l'urgence de marquer, et la vertigineuse perspective d'une élimination prématurée de l'Euro.
L'Espagne sera-t-elle la première grande sélection favorite à être au bord du précipice? Après ses désillusions de l'Euro 2016 en France et du Mondial 2018 en Russie, où elle avait été deux fois éliminée en huitièmes de finale, cette 'Roja' en reconstruction doit tout faire pour éviter une nouvelle catastrophe.
Mais les craintes sont déjà là: 'C'est un match très important pour nous. Je dirais même clé. Un match qu'il faut affronter sans penser au (match) nul', a affirmé le défenseur central franco-espagnol Aymeric Laporte jeudi dans un entretien à l'AFP.
Après leur nul inaugural (0-0) face à la Suède lundi, les Espagnols ont laissé une impression amère aux observateurs.
Certes, les hommes de Luis Enrique ont largement dominé, et se sont même montrés séduisants: ils ont cumulé 953 passes, soit le plus haut total depuis le début de l'Euro, et se sont procuré d'innombrables occasions.
Mais la maladresse des attaquants, notamment celle d'Alvaro Morata, qui a manqué deux occasions nettes lundi, a lourdement été critiquée dans la presse espagnole. L'attaquant de la Juventus a même été sifflé par les tribunes du stade de la Cartuja lundi.
Lewandowski muselé
Après avoir été confrontée à une équipe retranchée dans son camp lundi, sans parvenir à trouver la brèche, l'Espagne risque de retrouver le même schéma samedi soir... avec une menace majeure en plus: Lewandowski.
Le Soulier d'Or européen, désigné meilleur joueur du monde par la Fifa en 2020, a été muselé par la défense slovaque lors du premier match (défaite 2-1).
'Nous avions dans notre équipe le meilleur joueur du monde. Mais celui qui l'aurait ignoré ne l'aurait jamais cru', a cruellement commenté le quotidien polonais Rzeczpospolita, qui dédouane toutefois l'attaquant de 32 ans, auteur de 66 buts en 120 sélections, 'sevré de bonnes passes' lundi à Saint-Pétersbourg.
'Evidemment, c'est leur principale menace en attaque, on sait tous la saison qu'il vient de faire, c'est un joueur de classe mondiale', a souligné l'ailier espagnol Pablo Sarabia jeudi.
/ATS