Les citoyens suisses décident ce dimanche si une caisse publique doit remplacer les 61 assureurs-maladie actuels. Ils sont également appelés à se prononcer sur l'initiative "Stop à la TVA discriminatoire pour la restauration".
Les sondages publiés ces dernières semaines ne donnent pas cher des deux textes. Les résultats définitifs seront connus dans l'après-midi, probablement aux alentours de 16h00. Mais comme les deux textes requièrent une double majorité des cantons et du peuple, on sera fixé dès lors que onze cantons et demi les auront refusés.
Malgré la nouvelle ronde de hausses des primes annoncées jeudi, l'initiative demandant la création d'une caisse maladie unique risque d'être refusée, surtout en Suisse alémanique. La gauche, la Fédération romande des consommateurs et d'autres organisations aimeraient mettre fin au chaos engendré par la pseudo-concurrence actuelle.
L'initiative pour faire baisser la TVA dans la restauration, lancée par GastroSuisse, pourrait être un peu mieux reçue. Elle vise à ce que les plats servis au bistro et ceux à l'emporter soient frappés par le même taux de TVA.
Aujourd'hui, une tranche de tarte servie dans un restaurant est taxée au taux normal (8%). Si elle fait partie du petit déjeuner inclus dans une nuitée à l'hôtel, le taux spécial (3,8%) pour l'hébergement s'applique. Et quand elle est vendue à l'emporter, elle bénéficie du taux réduit de 2,5%.
Cette dernière règle exaspère les restaurateurs. Mais le Conseil fédéral est clair: baisser la TVA pour les restaurants à 2,5% ferait perdre entre 700 et 750 millions par an à la Confédération. Pour compenser le manque à gagner, il faudrait porter le taux le plus bas à 3,8%. Du coup. les prix des aliments augmenteraient. Les revenus modestes, surtout avec enfants, en feraient les frais.