La Confédération soumettra les analyses des résultats des votations fédérales à un appel d'offres, a décidé mercredi le Conseil fédéral. L'institut gfs.bern et les universités de Zurich, Berne et Genève pourraient ainsi perdre un mandat juteux.
La Chancellerie fédérale conclura toutefois un contrat pour assurer la "transition harmonieuse" avec ces quatre partenaires de la Communauté de recherche Analyses VOX. Il sera limité à fin 2015, avec possibilité de le prolonger en cas de retard dans la procédure d'adjudication du nouveau système.
Pas question pour le Conseil fédéral de se passer de ces analyses pourtant déjà sujettes à polémique. La dernière en date affirmait que seuls 17% des Suisses de moins de 30 ans avaient participé au scrutin du 9 février. L'affirmation avait dû être corrigée après que plusieurs politologues avaient dénoncé un taux beaucoup trop bas.
La démarche de la Confédération n'est toutefois pas liée à ces erreurs de calcul. En avril, la Chancellerie fédérale avait expliqué qu'elle examinait la possibilité d'un appel d'offres public depuis juin 2013.
La Communauté de recherches Analyse VOX effectue les relevés post-votations depuis 1987 sur mandat de la Confédération. Son contrat - renouvelable tous les 4 ans - arrive à échéance fin juillet.
En principe, tout mandat portant sur plus de 230'000 francs doit être annoncé publiquement. En 2013, la Confédération a versé 411'480 francs pour l'analyse effectuée alors par l'institut gfs.bern dirigé par Claude Longchamp. Depuis 2010, ce montant s'élève à 1,2 million de francs.
La procédure d'appel d'offres portera sur la période 2016 à 2019. Elle devra avoir été menée à son terme l'an prochain.