En Suisse, 800'000 personnes ne maîtrisent pas assez la lecture pour être suffisamment autonomes dans la vie quotidienne. Pourtant, moins de 1% d'entre eux s'inscrit à un cours de lecture et d'écriture. Un colloque était consacré à ce tabou mardi à Berne.
L'expérience auprès des adultes en situation d'illettrisme met en avant l'importance d'être soutenu par une tierce personne pour s'inscrire à un cours, ne serait-ce que pour donner confiance dans la capacité d'apprendre ou simplement trouver l'information.
Les professionnels du social ou des ressources humaines ayant un contact direct avec cette population ont un rôle important à jouer, rappelle la fédération suisse Lire et Ecrire. Pour cette raison, elle a mis en place des personnes relais et un programme de sensibilisation des institutions.
Cofinancé par le Secrétariat d'Etat à la formation, à la recherche et à l'innovation, ce programme a débuté en 2009 en Suisse alémanique et au Tessin, en 2011 en Suisse romande. Près de 300 événements ont été organisés., qui ont permis de sensibiliser plus de 5500 professionnels à l'illettrisme.
Toujours plus d'adultes s'inscrivent aux cours, encouragés par une personne relais. Face à l'ampleur du phénomène (une personne sur six est concernée en Suisse) il faut poursuivre sur cette voie, selon Lire et Ecrire.
Les leçons sont destinées aux adultes parlant le français, ayant appris à lire et à écrire, mais qui rencontrent des difficultés pour comprendre un texte ou rédiger une lettre simple. Dans certaines régions, il existe des cours d'alphabétisation ou de post-alphabétisation pour les adultes qui ne sont pas ou peu allés à l'école.
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