Une majorité de 48% favorable à la révision de la loi sur l'asile

Une majorité de 48% des citoyens est pour l'instant favorable à la révision du droit d'asile en votation le 9 juin, contre 29% qui la refusent, alors que 23% sont encore indécis. L'élection du Conseil fédéral par le peuple serait en revanche nettement rejetée (67%).Les mesures urgentes de durcissement de la loi sur l'asile donnent lieu à un classique affrontement droite-gauche, a indiqué vendredi l'institut gfs.bern, qui a réalisé le premier sondage mandaté par la SSR sur les votations du 9 juin. Sur cet objet, les positions des partis sont majoritairement suivies par leurs sympathisants.Ceux de l'UDC (63%) et du PLR (62%) plébiscitent les mesures adoptées par le Parlement. Les partisans du PDC les soutiennent aussi, mais moins nettement, avec 46% de "oui" pour 34% de "non". Dans le camp rose-vert, le rejet domine, mais il n'est pas très clair: 46% de "non" pour 35% de "oui" au PS, et 42% de "non" et 26% de "oui" chez les Verts, où pas moins de 32% sont encore indécis.Un "oui" plus probableAlors que l'opinion est déjà bien arrêtée pour l'élection du Conseil fédéral par le peuple, il reste beaucoup plus d'indécis pour la votation sur l'asile, souligne l'institut de sondage.L'institut gfs.bern pronostique un "oui" dans les urnes, étant donnée que la majorité absolue est déjà presque atteinte dans ce premier sondage.L'UDC isoléeL'élection du Conseil fédéral par le peuple serait nettement rejetée (67%), seuls 25% des sondés se disant favorables à l'initiative et 8% indécis. Seuls les sympathisants de l'UDC soutiennent majoritairement la proposition du parti, avec 56% d'avis pour, mais tout de même 38% de refus.Les sympathisants des autres grands partis rejettent clairement l'initiative populaire: 81% au PDC et chez les Verts, 79% au PS et 73% au PLR. Le "non" domine dans toutes les régions linguistiques, avec la Suisse alémanique en tête (71%), devant la Suisse romande (53%) et la Suisse italienne (52%).Campagne électorale redoutéeParmi les arguments en faveur du rejet, 67% des citoyens avancent la crainte d'une campagne électorale de longue durée que mènerait les conseillers fédéraux. Près de deux tiers des sondés (64%) estiment qu'une élection par le peuple renforcerait la dépendance des candidats envers les grands partis et les moyens financiers.Le sondage SSR a été réalisé par gfs.bern auprès de 1202 citoyens dans les trois principales régions linguistiques entre le 22 et le 27 avril. La marge d'erreur est de +/-2,9%. /SERVICE


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