Une centaine de militants de Greenpeace ont pénétré mercredi sur le site de la centrale nucléaire de Beznau, à Döttingen (AG). Ils exigent l'arrêt immédiat de la centrale "la plus âgée encore en service sur la planète", a indiqué le mouvement écologiste. La police cherche le dialogue.
Cette opération à Beznau s'inscrit dans le cadre d'une action européenne. Environ 240 militants de l'organisation écologiste ont aussi pénétré sur les sites des centrales nucléaires du Bugey (France), d'Oskarhamns (Suède), de Tihange (Belgique), de Garoña (Espagne) et de Borssele (Pays-Bas), a indiqué Greenpeace, qui exige la mise à l'arrêt de ces réacteurs "vieillissants".
A Beznau, les militants ont suspendu des banderoles à plusieurs endroits de la centrale avec le slogan "The End" (la fin). Par cette action, Greenpeace veut "éviter que, trois ans après la catastrophe de Fukushima, la Suisse ne soit touchée par un drame similaire".
La centrale de Beznau a "plusieurs défauts de sécurité inadmissibles susceptibles de mettre en danger la population suisse ainsi que nos voisins européens", selon Greenpeace. "Il faut mettre un terme à cette expérimentation nucléaire afin de protéger efficacement la population".
La police cantonale argovienne s'est rendue sur place et tente de dialoguer avec les activistes, a indiqué Roland Pfister, porte-parole. Elle a été informée vers 07h00 de l'action de Greenpeace.
"Nous avons de l'expérience avec les activistes", a souligné le porte-parole. Le but est d'agir calmement pour essayer de rétablir une situation normale. Les activistes se comportent correctement, a ajouté le porte-parole. Un contact a été établi avec Greenpeace et la direction de la centrale.
La police va procéder à des contrôles afin de vérifier l'identité des personnes présentes sur le site. Greenpeace a précisé dans son communiqué que les militants présents viennent de Suisse, d'Allemagne, d'Autriche, de France, du Liechtenstein, d'Italie, de Pologne, de Hongrie et de Slovénie.