Un Suisse sur deux recourt aux médecines douces, indique un sondage commandé par l'ASCA. Il n'y a pas rejet de la médecine traditionnelle, mais complémentarité. L'envie de limiter l'usage des médicaments est l'une des motivations majeures de recourir aux pratiques alternatives, dont l'efficacité est reconnue par la population.
Ce sondage visait à déterminer les habitudes des Suisses en matière de médecines complémentaires, note la Fondation suisse pour les médecines complémentaires (ASCA). Il a été réalisé en juin sur un échantillon de 1005 personnes, représentatif de la population romande et alémanique.
Plus de la moitié des répondants recourent aux médecines douces, que ce soit régulièrement pour deux Suisses sur dix ou occasionnellement pour près de quatre sur dix. Il s'agit aussi bien de consultations que d'automédication et la population souhaiterait qu'elles soient mieux prises en charge par l'assurance de base.
Profil-type
Les massages et l'homéopathie ont la faveur des utilisateurs. D'autres techniques sont aussi en vogue: les Fleurs de Bach, l'acupuncture, la naturopathie, la nutrition, l'ostéopathie/étiopathie et la respiration. La majorité des sondés sont satisfaits de ces médecines.
Profil de l'utilisateur régulier des médecines complémentaires: des femmes, âgées de 35 à 64 ans et au bénéfice d'une formation professionnelle ou supérieure, selon le sondage.
Douleurs musculaires
Les douleurs musculaires (76%) et les états grippaux (71%) sont les principales raisons de se tourner vers les médecines alternatives. L'éducation et l'entourage jouent un rôle important dans ce choix: si un membre d'un foyer fait usage des médecines douces, les autres ont tendance à suivre.
Le choix des thérapeutes se fait essentiellement sur recommandations des proches ou du médecin traitant. Les sources d'informations préférées sont les médias, internet ou le bouche-à-oreille.