Le Syndicat du personnel des transports (SEV) exige des améliorations au niveau du personnel et de la technique, afin d'améliorer la sécurité du trafic ferroviaire. L'accident de Granges-près-Marnand (VD) est certes dû à une erreur humaine, mais il n'est pour autant un événement isolé, estime-t-il.
Le SEV critique avant tout le système de sécurité Signum. Celui-ci fonctionne avec des signaux visuels qui sont fixés à côté ou au-dessus des voies. Il avertit avant le franchissement d'un signal principal qui est au rouge, mais ne déclenche un freinage automatique que lorsque ce signal principal est franchi.
Signum est dépassé, écrit le SEV dans une prise de position diffusée vendredi. Selon le Service d'enquête suisse sur les accidents (SESA), ce système, dans le passé, n'a pas été en mesure, dans plusieurs cas, d'éviter des accidents.
Système dépassé
Ce système n'a pas suivi l'évolution de l'augmentation, de la densification et de l'automatisation du trafic. Il n'est plus adapté au trafic actuel. Selon le SEV, il a été conçu à une époque où, dans les gares et dans les trains, du personnel était engagé pour la gestion et l'observation des signaux. Aujourd'hui, les conducteurs de locomotives sont seuls.
Le SEV exige par conséquent la mise en service des systèmes plus performants, soit le ZUB ou le module ETM. Et sur les tronçons où le système Signum n'est pas encore remplacé, c'est le principe des quatre yeux qui doit prévaloir, par exemple en adjoignant un accompagnant au conducteur.
La technologie dépassée n'est pas le seul problème, aux yeux du SEV. Selon lui, il faut davantage de personnel au sein des CFF pour maintenir tout le système en bon état de marche.
Plus attentif au personnel
Pour les conducteurs de locomotives, le SEV demande des salaires plus élevés lors de l'engagement, afin de pouvoir recruter des candidats plus qualifiés. Et pour leur éviter la monotonie dans leur travail, le syndicat souhaite davantage de variations dans les trajets effectués et dans les types de véhicules conduits.