Le terrorisme et les combattants étrangers font partie des principales menaces qui pèsent actuellement sur la Suisse, estime la nouvelle directrice de l'Office fédéral de la police (fedpol), Nicoletta della Valle. Si le pays est "sûr", il n'est toutefois pas une île, avertit-elle.
"La criminalité ne connaît pas de frontière et nous avons aucune garantie pour l'avenir", déclare Mme della Valle dans une interview diffusée vendredi dans "24 Heures" et la "Tribune de Genève". Outre le terrorisme, la cybercriminalité, le trafic d'êtres humains et le crime organisé sont les menaces prioritaires pour tous les pays européens, indique-t-elle.
La Bernoise de 52 ans relève que l'échange d'informations est "le plus urgent" à faire contre les jihadistes. "Il faut en avoir un maximum et les partager avec nos partenaires à l'étranger", précise-t-elle.
A l'instar du ministre de la défense, Ueli Maurer, elle note qu'il faut rapidement adapter la loi sur la surveillance des télécommunications. "Les terroristes n'utilisent plus aujourd'hui simplement leur portable ou un téléphone fixe: ils communiquent par Internet et de manière chiffrée".
Mme della Valle, qui est à la tête de fedpol depuis deux mois, affirme que tous les services suisses concernés par la menace terroriste travaillent "ensemble sur ce dossier". Mais il n'existe pas une cellule de coordination: cela "peut potentiellement compliquer le travail au lieu de le simplifier", explique-t-elle.
Le Ministère public de la Confédération enquête sur une vingtaine de cas en lien avec le jihad.