TVA dans la restauration: l'initiative ne résout pas les problèmes

Une baisse de la TVA de 8 à 2,5% comme le demande l'initiative de Gastrosuisse ne permet pas de résoudre les problèmes de la restauration, avertit Eveline Widmer-Schlumpf. Ce n'est pas à l'Etat "d'assurer la survie des branches confrontées au changement", argue la ministre des finances.

"Je sais que le secteur de la gastronomie a des problèmes", reconnaît Eveline Widmer-Schlumpf dans une interview diffusée mercredi par "24 Heures" et la "Tribune de Genève". Outre des réglementations compliquées, la restauration est confrontée en Suisse à des prix 34% plus élevés qu'à l'étranger pour un plat identique, explique la conseillère fédérale.

"Nous avons un système de libre concurrence en Suisse", ajoute-t-elle. L'Etat peut agir en améliorant les conditions cadres, "mais ce n'est pas à lui d'assurer la survie des branches confrontées au changement", selon elle.

Evolution des comportements

Mme Widmer-Schlumpf pointe l'évolution des besoins et des comportements de la population. "Aujourd'hui, beaucoup de gens mangent sur le pouce à midi". L'initiative "Stop à la TVA discriminatoire pour la restauration", soumise au peuple le 28 septembre, "ne peut pas résoudre ces difficultés", note-t-elle.

Pour la ministre PBD, des pertes fiscales de 750 millions de francs par an, "c'est beaucoup pour une seule branche". "Il faudra les compenser", relève-t-elle, évoquant à nouveau une éventuelle augmentation des produits de première nécessité.

Si l'on agit pour un secteur, "il faudra le faire pour les autres qui souffrent aussi", met encore en garde la conseillère fédérale.

/ATS


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