Le syndicat Syna veut lutter contre le stress au travail et "la tendance aux horaires de travail de plus en plus élastiques." Réuni en congrès à Brigues-Glis/Naters (VS) vendredi et samedi, il a adopté plusieurs résolutions pour "renforcer l'équilibre entre travail et loisirs."
"L'être humain n'est pas une machine, il lui faut du temps pour récupérer, du temps à consacrer à sa famille et à la vie sociale", a écrit samedi le syndicat dans une résolution sur le temps de travail.
Les départs dus à une restructuration ou à la retraite, non remplacés, font que toujours moins d’employés effectuent toujours plus de travail, poursuit Syna. Il en résulte stress et surmenage.
Le syndicat exige donc que les heures de travail soient enregistrées par tous de manière transparente. Les pauses et temps de repos doivent être clairement réglementés et respectés par les employeurs.
Ces derniers doivent également être flexibles dans ce domaine, avance Syna. Les horaires des employés doivent notamment être établis au moins quatre semaines à l'avance par les employeurs.
De plus, le travail non planifié devrait être dédommagé avec un supplément de 25%. Le personnel doit aussi pouvoir le refuser sans subir de conséquences négatives.
Syna propose également dans une autre résolution d'introduire des jours de congé payés "joker". Cela permettrait par exemple aux employés de s'engager dans leurs familles ou communes.
Vendredi, le syndicat avait déjà pris deux résolutions. La première touche à la prévoyance vieillesse. Tout en saluant certains éléments de la réforme "Prévoyance vieillesse 2020" du conseiller fédéral Alain Berset, Syna a posé ses conditions: pas question de toucher aux rentes ni de relever l'âge de la retraite des femmes, par exemple.
Dans la seconde, qui concerne la migration, Syna s'engage à lutter contre la discrimination et le racisme au travail, "à une époque où le peuple est appelé à voter tous les six mois sur une limitation de l’immigration, l’expulsion de migrants criminels ou la restriction de pratiques religieuses."
La résolution pose une série de revendications aux partenaires sociaux et aux autorités, comme l'obligation de sanctionner toute discrimination.