Suisse romande: manifestations et actions pour défendre l'IVG

Environ 1500 personnes ont manifesté samedi à Lausanne et Genève pour demander le maintien du remboursement de l'avortement par l'assurance-maladie de base. L'initiative des milieux chrétiens conservateurs, qui sera soumise au vote le 9 février, constitue un retour en arrière préjudiciable aux femmes, ont-elles dénoncé.

L'initiative demande que les avortements ne soient plus remboursés par l'assurance maladie obligatoire, sous réserve de quelques exceptions. Près d'un millier d'opposants se sont rassemblés dans la capitale vaudoise. En tête du cortège, plusieurs femmes portaient une banderole avec le texte "Touche pas au droit à l'avortement".

Ils étaient environ 500 à Genève, vêtus de rouge et munis d'aiguilles à tricoter et de cintres. "Non au retour des aiguilles à tricoter", "Non au retour des faiseuses d'anges", pouvait-on lire sur les pancartes.

Les manifestations étaient organisées par des comités militant pour l'avortement libre et gratuit, des organisations féministes, des partis politiques et des syndicats. D'autres actions, comme des "flashmobs" se sont déroulées en Suisse romande, notamment à Neuchâtel, Delémont et La Chaux-de-Fonds.

A nom de l'Association romande et tessinoise des conseiller/ères en santé sexuelle, Angela Walder-Lamas a indiqué que l'avortement n'est pas une banalité. "Aucune femme ne renoncera à une interruption de grossesse parce que l'assurance-maladie de base n'en rembourse pas les frais", a-t-elle souligné. Des femmes hésiteront tout simplement à consulter et chercheront d'autres solutions, a-t-elle mis en garde.

/ATS


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