La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a souligné l'importance de la migration lors du deuxième Dialogue de haut niveau des Nations unies sur le sujet mercredi soir à New York. "C'est un thème politique hautement controversé, sur lequel on ne pouvait pas échanger avant", a-t-elle dit.
"Ce que nous voulons, c'est que l'immigration figure désormais à l'agenda international", a ajouté la ministre de la justice devant les représentants des médias.
Simonetta Sommaruga est à New York jusqu'à vendredi dans le cadre du sommet de l'ONU sur les migrations internationales et le développement. Il s'agit de la première visite officielle de la socialiste bernoise dans la ville américaine.
Un phénomène global
La migration a beaucoup changé au cours des dernières décennies. "Cela signifie que nous devons abandonner certaines images, qui ne correspondent plus à la réalité", a précisé la conseillère fédérale.
"Vous pensez que les migrants partent toujours du Sud pour aller vers le Nord. Ce n'est plus le cas aujourd'hui", précise-t-elle, citant en exemple le Mexique, qui enregistre une immigration plus importante que l'émigration.
Le phénomène se produit aussi en Suisse, poursuit la ministre. Le pays était une terre d'émigration, il y a plus de 100 ans. Aujourd'hui, la Suisse accueille des migrants, dont une grande partie ne provient pas du Sud, mais du Nord, selon elle.
Un sujet polarisant
La migration polarise non seulement à l'intérieur des Etats, mais aussi entre les nations, estime Mme Sommaruga. Une solution ne peut pas être trouvée rapidement, mais le but de la rencontre de vendredi doit permettre de se mettre d'accord sur des thèmes concrets.
"Nous voulons contribuer à ce que les migrations soient perçues comme une opportunité pour le développement économique, social et culturel des Etats malgré les défis et les difficultés qu'elles posent", a expliqué la conseillère fédérale.
Avant la réunion à l'ONU, Simonetta Sommaruga s'était rendue mardi dans les locaux des unités de la police new-yorkaise spécialisées dans la lutte contre la cybercriminalité. Les échanges ont porté principalement sur les enquêtes contre les actes criminels commis via Internet par des auteurs pédosexuels.