Dans la controverse autour du nouveau centre pour requérants d'asile de Bremgarten (AG), Simonetta Sommaruga s'est exprimée vendredi contre la limitation des droits fondamentaux. Il n'y aura pas d'interdiction générale de piscine, ni à Bremgarten ni ailleurs.
"Les droits fondamentaux ne sont pas négociables", a déclaré la ministre de justice et police lors d'une promenade avec la presse à Berne. Elle a exclu catégoriquement une interdiction générale préventive de piscine pour les requérants. Il n'y a pas de base légale pour cela, a-t-elle ajouté.
Il s'agit cependant de répondre aux peurs de la population, selon la ministre. Elle a rappelé que le Conseil fédéral a la possibilité d'ouvrir des centres pour requérants sans autorisation de la commune et de ses habitants mais qu'il souhaite éviter de le faire.
Malentendu
Une polémique a éclaté au début de la semaine au sujet des interdictions de périmètre imposées aux requérants à Bremgarten. Selon un accord entre la Confédération et la commune, ceux-ci n'ont pas le droit de pénétrer dans les installations scolaires et sportives du lundi au vendredi de 07h00 à 18h00 sans l'accord des autorités.
Un plan intégré à cet accord laissait supposer que d'autres lieux, comme la piscine ou les églises, faisaient partie des zones interdites. Les autorités ont invoqué par la suite un malentendu et l'Office fédéral des migrations a publié vendredi l'accord complet sur son site internet.