"Nous ne devons pas nous figer, mais réagir", a lancé la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga après le choc provoqué par l'attaque de "Charlie Hebdo" et les prises d'otages cette semaine en France. La Bernoise participe, comme de nombreux responsables politiques étrangers, à la marche contre le terrorisme à Paris dimanche après-midi.
"La Suisse, comme beaucoup d'autres pays, a fait savoir à la France qu'elle se tient solidaire à ses côtés", a déclaré la présidente de la Confédération dans une interview parue dans la "SonntagsZeitung". "La chose la plus importante pour l'instant est que nous défendions ensemble nos valeurs communes."
Mais Simonetta Sommaruga veut aller plus loin. L'attaque contre la rédaction de "Charlie Hebdo" mercredi dernier doit être l'occasion, selon elle, d'ancrer plus profondément dans nos sociétés des droits fondamentaux comme la liberté d'expression: "ils ne vont pas de soi."
La ministre de la justice met également en garde contre une "erreur fatale", qui serait d'imputer ces actes terroristes à une communauté religieuse. "N'oublions pas que la grande majorité des personnes de confession musulmane sont très bien intégrées", a-t-elle également relevé dans un entretien publié dimanche dans la "Zentralschweiz am Sonntag".
Simonetta Sommaruga devait rejoindre dimanche quarante chefs d'Etat et de gouvernement, aussi invités par le président François Hollande, à venir participer à la marche contre le terrorisme prévue à 15h00.
Ce rassemblement se veut un geste de solidarité à l'égard des victimes des attentats. "C'est un message de solidarité et de défense de nos valeurs", a résumé sur les ondes de la RTS le président du PS Christian Levrat qui s'est également rendu dans la capitale française.
En Suisse aussi, de nouvelles manifestations étaient annoncées dimanche après-midi, notamment à Lausanne, Genève et à La-Chaux-de-Fonds.