Seul un salarié sur deux bénéficie de garanties en Suisse

Moins d'un travailleur sur deux voit son salaire minimum protégé par une convention collective en Suisse. Sur la base de ce constat de l'économiste en chef de l'Union syndicale suisse (USS), UNIA a tenu vendredi à Berne un symposium afin de comparer les salaires minimums en Europe.

Etudes à l'appui, il a été conclu que la Suisse est à la traîne en Europe. Quelque 20 pays du continent possèdent déjà un salaire minimum légal, et l'Allemagne devrait bientôt leur emboîter le pas, écrit le syndicat UNIA dans un communiqué diffusé en marge de son symposium organisé à plus de trois mois du vote du 18 mai sur l'initiative des syndicats sur le salaire minimum.

Seuls quelques pays d'Europe du Nord ainsi que l'Autriche et l'Italie n'ont pas instauré un tel régime. Ces derniers combattent les salaires de misère par un solide réseau de conventions collectives de travail (CCT), ajoute UNIA.

Parmi les nombreuses études présentées, celle du professeur de finance à l'Université de Zurich, de Marc Chesney, a montré comment le creusement des inégalités de revenus conduit à des dysfonctionnements du système économique. Et UNIA d'expliquer que, pour couvrir les besoins vitaux, les salaires minimaux ne devraient en aucun cas être inférieurs à 50 % du salaire médian.

Il serait préférable qu'ils avoisinent les 60 %, aussi selon UNIA. Or le salaire minimum exigé dans l'initiative des syndicats, de 20 francs l'heure, s'établit précisément à 60 %.

/ATS


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