Le dossier informatisé des patients est désormais opérationnel dans tous les hôpitaux publics du canton de Vaud. Il remplacera progressivement le dossier papier. Avantage: les informations pertinentes sont partagées par l'ensemble des soignants prenant en charge un patient.
Le module de base du programme est opérationnel au CHUV et dans les hôpitaux régionaux regroupés au sein de la Fédération des hôpitaux vaudois (FHV). D'autres fonctionnalités seront ajoutées ces prochains mois, comme les prescriptions de médicaments, l'accès aux analyses de laboratoire et aux radiographies.
Ce système permet d'améliorer la qualité et la sécurité de la prise en charge des patients, surtout lorsque plusieurs spécialistes se succèdent à son chevet. Les informations, comme les allergies ou les traitements en cours, demeurent à jour et sont partagées par tous les intervenants.
Gain de temps
Les avantages sont encore plus grands pour les professionnels qui gagnent du temps en ayant les informations nécessaires à portée de souris. Les temps morts dans l'attente de résultats d'examens, par exemple, s'en trouvent réduits. Les transferts entre hôpitaux sont facilités et les démarches administratives simplifiées.
Dossiers informatiques et papiers coexistent encore actuellement, ce qui "ne va pas sans peine", a admis le directeur du CHUV Pierre-François Leyvraz. Les hôpitaux font un "effort colossal" de formation et les collaborateurs doivent s'adapter continuellement aux changements.
Protection des données
Les données d'un patient ne sont pas accessibles à quiconque a accès au système informatique: la consultation d'un dossier est restreinte aux soignants du service où la personne est hospitalisée. Les accès sont nominatifs et chaque consultation est enregistrée.
Seules les informations pertinentes au traitement sont partagées. "Pour soigner la jambe cassée d'une dame de 60 ans, il n'est pas nécessaire de savoir qu'elle a fait une dépression à 35 ans", a illustré le chef du Département de la santé Pierre-Yves Maillard. Les assureurs maladies n'auront pas accès à ces données.
Ce projet s'inscrit dans la stratégie cybersanté de la Confédération qui vise l'introduction du dossier électronique du patient dans toute la Suisse d'ici 2015.