Salaire minimum: les partis de droite montent au front

Les partis de droite montent au front contre l'initiative sur le salaire minimum, soumise en votation le 18 mai. Usant de discours alarmistes, les opposants au texte, réunis en comité "NON au SMIC en Suisse", ont dit jeudi tout le mal qu'ils pensaient de ce projet lors d'une conférence de presse à Berne.

Selon les représentants du PBD, du PDC, du PEV, du PLR, des Vert'libéraux et de l'UDC, "un système de salaire minimal évince du marché du travail les éléments plus faibles, détruit des emplois - notamment à temps partiel - et entrave l'entrée des jeunes dans le monde professionnel".

Ce texte est "nuisible aux personnes que les initiants prétendent protéger", affirment les partis de droite. Les travaux, qui aujourd'hui encore sont effectués par des personnes en Suisse, seraient alors déplacés à l'étranger ou réalisés par des machines. A l'instar des caisses automatiques dans certains commerces de détail.

D'après le comité interpartis, les premiers à en souffrir seraient les individus moins qualifiés et les jeunes. Ces derniers devraient s'imposer face à des travailleurs plus âgés et plus expérimentés.

Différences régionales

"Un employeur qui doit payer le même salaire à tous préférera évidemment la main-d'oeuvre plus productive. L'entrée dans la vie professionnelle des jeunes serait fortement entravée dans certaines branches". Ils devront alors multiplier "péniblement" les stages, s'alarme le comité.

Enfin, un salaire minimum ne tient pas compte des disparités régionales, notamment les différences liées au coût de la vie, a-t-il fait valoir. "A Genève, par exemple, un logement familial coûte environ deux fois et demie plus que dans le Jura".

/ATS


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