Six mois après son entrée en fonction, le nouveau Conseil d'Etat genevois in corpore a présenté mercredi son programme de législature pour 2013-2018. Dans un canton qui vit au-dessus de ses moyens, l'accent est mis sur la rigueur budgétaire et la cohérence.
Pas de promesses enthousiasmantes, a annoncé d'emblée le président du gouvernement, François Longchamp. L'exécutif a élaboré son programme en tenant compte du coût de la dette: 250 millions de francs par an, alors que les taux d'intérêt sont historiquement bas. "Cet endettement est une bombe à retardement s'il n'est pas mis sous contrôle de manière durable", a relevé M. Longchamp.
L'environnement de Genève et l'implication forte du canton dans le contexte international a aussi pesé dans la balance. Et de citer sa dépendance à la situation internationale, les conséquences de la votation du 9 février et le projet de réforme de l'imposition des entreprises.
Face à ces deux facteurs, les autorités se sont fixé trois priorités jusqu'en 2018: consolider les bases de la prospérité du canton, réformer le fonctionnement de l'Etat et maîtriser la dette, développer des ambitions collectives et améliorer la qualité de vie. Sur les 24 domaines d'action identifiés, nombreux sont ceux qui s'inscrivent dans le prolongement de la précédente législature.
Trois documents, actualisés chaque année, compléteront ce programme. Le gouvernement va élaborer un plan de mesures d'économies et de recettes qui accompagnera le projet de budget 2015 présenté à la rentrée. Et comme par le passé, il établira un plan financier quadriennal et un plan décennal d'investissements.