Résidences secondaires: Helvetia Nostra a la qualité pour recourir

Le Tribunal fédéral reconnaît à Helvetia Nostra la qualité pour recourir contre des permis de construire de résidences secondaires. Il a désavoué la justice grisonne et la justice valaisanne qui avaient elles refusé à cette association le droit de recours. La justice vaudoise avait laissé cette question ouverte.C'est une deuxième victoire pour Franz Weber après une première décision mercredi du TF. En effet, l'interdiction de construire de nouvelles résidences secondaires dans les communes qui en comptent déjà 20% est applicable dès la votation de mars 2012. Le Tribunal fédéral a aussi qu'elle concerne tous les permis de construire délivrés après cette date.Il a approuvé, dans une première décision-pilote, le recours de voisins d'un terrain où des promoteurs attendaient de pouvoir construire des appartements de vacances. Le permis délivré par la commune grisonne de Breil/Brigels et confirmé par le Tribunal cantonal grison est annulé.Pour les juges de la 1ère Cour de droit public du TF, le texte de l'initiative acceptée par le peuple et les cantons le 11 mars 2012 est suffisamment clair pour pouvoir être directement applicable au lendemain du scrutin. De même, le plafonnement à 20% de résidences secondaires ne peut donner lieu à des interprétations divergentes. Il s'agit d'une limite sévère mais claire, a déclaré le juge Jean Fonjallaz.Message clairPar ailleurs, sous l'angle d'une interprétation historique du texte de l'initiative, le juge a rappelé que le Conseil fédéral avait donné un message clair. Il avait déclaré que l'initiative aurait pour conséquence une interruption brutale de la construction de logements de vacances.La Ière cour de droit public poursuivra ses délibérations mercredi après-midi. Elle examinera en particulier la question du droit de recours d'Helvetia Nostra."Décision catastrophique"La décision du TF est une catastrophe, estime l'ancien conseiller national valaisan et actuel président d'Anniviers (VS) Simon Epiney. Tout un secteur économique risque la paralysie immédiate. "Plus qu'un douche froide, cette décision est incompréhensible", a déclare Simon Epiney. /SERVICE


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