Quelque 300 personnes ont assisté lundi après-midi à l'enterrement d'Adeline, cette jeune sociothérapeute assassinée alors qu'elle accompagnait un violeur récidiviste en sortie éducative. L'église d'Avusy (GE) était bien trop petite pour accueillir tout le monde.
Des bancs et des haut-parleurs avaient été installés à l'extérieur de l'édifice pour permettre à chacun de suivre les obsèques. La meilleure amie d'Adeline a rendu un hommage touchant à la défunte. Des anciens camarades d'études ont également rappelé combien elle était pleine de vie.
Le président du gouvernement genevois Charles Beer, le patron du département des affaires régionales, de l'économie et de la santé Pierre-François Unger et le chef du département de la sécurité Pierre Maudet étaient présents. Les conseillers d'Etat ne se sont pas exprimés, conformément aux souhaits de la famille.
Hommage des collègues
Par ailleurs, une cérémonie de recueillement a réuni lundi matin à l'extérieur de l'Hôpital des Trois-Chênes (GE) plus d'une centaine de collègues d'Adeline, aussi bien de la prison de Champ-Dollon, où elle travaillait, que des Hôpitaux, auxquels était rattaché le centre de réinsertion des détenus dangereux de La Pâquerette.
Les collègues d'Adeline ont observé une minute de silence et ont déposé des roses blanches sur un banc. Le directeur de la prison Constantin Franziskakis était présent lors de cette cérémonie.
Autorités fédérales attentives
Le Conseil fédéral a indiqué lundi suivre de près l'analyse des causes qui ont conduit à ce drame, a déclaré la ministre de la justice Simonetta Sommaruga. Il évoquera des pistes dans un rapport sur le contrôle de l'exécution des peines prévu début 2014.
Lorsqu'un tel drame arrive, on se demande toujours comment éviter qu'un nouveau cas se produise, a estimé la conseillère fédérale à l'heure des questions du National, interpellée par des élus UDC, PDC et PLR. L'exécution des peines est du ressort des cantons, a-t-elle rappelé.