Malgré la crise en Ukraine, la Suisse ne renforce pas son dispositif de sécurité. Le conseiller fédéral Ueli Maurer souligne toutefois que le monde n'est pas aussi sûr qu'il paraît. Le conflit démontre que l'armée doit être prête "en un clic".
Le développement futur de l'armée tient compte de ces observations, déclare le chef de l'armée dans un entretien publié dans les hebdomadaires dominicaux alémaniques "Zentralschweiz am Sonntag" et "Ostschweiz am Sonntag". Cela englobe l'acquisition des nouveaux avions de combat Gripen, analyse Ueli Maurer.
La crise en Ukraine ne va certainement pas nuire à la votation du 18 mai sur les Gripen. Il reste toutefois encore plus de deux mois avant le scrutin, signale le conseiller fédéral. Ce dernier se dit optimiste sur le résultat des urnes, car la population a besoin de sécurité et serait prête, selon lui, à y consacrer un peu d'argent.
La mission de l'armée est de garantir cette sécurité. "Avec seulement 32 F/A-18, nous ne pouvons pas le garantir", souligne-t-il. Ce qui se produit actuellement en Ukraine pourrait d'une certaine façon aussi survenir en Europe. "Nous devons donc être prêts", résume M. Maurer.