Plus de 60 personnes arrêtées après "Tanz dich frei" à Berne

Une vingtaine de policiers ont été blessés dans la nuit lors de la manifestation "Tanz dich frei", qui a dégénéré à Berne. Confrontées à un "déchaînement de violence exceptionnellement élevé", les forces de l'ordre ont arrêté 61 personnes.Touché au visage, un collaborateur de la police des transports a même dû être hospitalisé, écrit la police bernoise dans un premier bilan. Des manifestants ont aussi dû être soignés à l'hôpital. Sur la cinquantaine d'engagements de la police sanitaire, une trentaine de personnes ont été transportées à l'hôpital, avant tout pour abus d'alcool.Cette nuit agitée dans la Ville fédérale s'est produite à l'occasion de la troisième édition annuelle de cette manifestation réclamant davantage d'espaces pour la vie nocturne à Berne qui a rassemblé près de 10'000 personnes, selon une nouvelle estimation de la police.Plusieurs centaines de milliers de francsTirant un premier bilan chiffré des dégâts, les autorités les estiment à plusieurs centaines de milliers de francs. Une septantaine de vitrines ont volé en éclats alors que quelques magasins, d'alimentation notamment, ont subi des actes de pillage. Si la manifestation proprement dite n'a pas donné lieu à trop d'écart, des scènes de guérilla de rue ont occupé les forces de l'ordre jusqu'à l'aube.L'atmosphère ressemblait à celle souvent observée lors de manifestations anti-répression ou anti-fascistes dans la ville fédérale. Une partie des participants ont scandé des slogans révolutionnaires, utilisé des pétards et barbouillé de peinture plusieurs bâtiments. Vers l'arrière du cortège, l'humeur était beaucoup plus festive, voire carnavalesque. Gaz lacrymogènes et canons à eauLes événements ont tourné au vinaigre lorsque des personnes cagoulées ont pris d'assaut la grille installée sur la Place fédérale notamment afin de sécuriser le Palais fédéral, a rapporté un témoin. Les policiers sont intervenus à coups de gaz lacrymogènes et de canons à eau.Plus tard dans la nuit, les affrontements entre les forces de l'ordre et les casseurs se sont déplacés devant la gare, où dles policiers ont à nouveau fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau. /SERVICE