L'action pro-Gripen jeudi des présidents des quatre partis bourgeois (UDC, PLR, PDC et PBD) sur la Place fédérale pourrait ne pas rester sans conséquence: la police municipale du commerce envisage de porter plainte. Les chefs de partis auraient dû demander une autorisation à la Ville de Berne.
Ils n'ont pas respecté le règlement municipal, a indiqué à l'ats Marc Heeb, chef de service de la police, confirmant une information du "Sonntagsblick", mise en ligne par "blick.ch" samedi. Celui-ci interdit de surcroît toute manifestation pendant la session des Chambres fédérales.
Or la municipalité n'a pas été contactée par les organisateurs de l'événement, a-t-il ajouté. Les politiciens doivent s'attendre à une amende. Celle-ci ne devrait toutefois pas dépasser les 5000 francs et pourra être contestée.
"J'ignorais qu'une telle autorisation était nécessaire pour les parlementaires", a indiqué à l'ats le président du PDC Christophe Darbellay qui se dit vexé par l'attitude de la Ville. La manifestation était organisée par le PLR, a-t-il précisé.
Son président, Philipp Müller n'a pas donné d'indications concernant l'organisation. Il déplore en revanche l'attitude de la municipalité bernoise: "C'est dommage que la Ville n'ait rien d'autre à faire que de porter plainte", a-t-il regretté.
En tant que politiciens, nous sommes régulièrement abordés par des militants qui manifestent sur la Place fédérale, sans que la Ville n'ait donné son feu vert, rappelle-t-il. D'après lui, les conditions d'octroi ne sont pas les mêmes pour tous.
La Ville tolère en effet des exceptions au cas par cas et rien n'empêche des manifestations spontanées, comme à l'occasion d'une élection. De manière générale, la capitale helvétique est un haut-lieu des manifestations, dont de nombreuses se déroulent sans autorisation.
C'est dommage que cette petite action soit mise au même rang qu'une mobilisation agressive, estime Philipp Müller. "J'accepterai une éventuelle amende de la Ville de Berne", a-t-il toutefois tempéré.