La Chaîne du Bonheur avait récolté près de 8 millions de francs de promesses de dons lundi en fin de soirée pour les victimes du typhon qui a frappé le 8 novembre les Philippines. Réparti entre treize ONG présentes dans la région, cet argent servira surtout à la reconstruction du pays.
A 22h00, le montant des dons atteignait très précisément 7,805 millions de francs, selon la Chaîne du Bonheur. La journée nationale de collecte se poursuivait jusqu'à minuit.
Cette journée avait été lancée en début de matinée par le président de la Confédération Ueli Maurer, qui a appelé à soutenir le travail des organisations suisses d'entraide.
"Environ 80% des fonds que nous récoltons lors d'une telle catastrophe servent à la reconstruction", a précisé à l'ats la directrice adjointe et responsable des collectes à la CdB, Catherine Baud-Lavigne.
Parmi les organisations partenaires de la CdB figurent la Croix-Rouge suisse (CRS), Caritas, l'Entraide protestante suisse (EPER), Terre des Hommes, Solidar Suisse, Médecins sans frontières ou encore Médecins du monde.
Au-delà de la Suisse, les Philippines ont reçu des engagements de prêts totalisant un milliard de dollars répartis à parts égales entre la Banque mondiale (BM) et la Banque asiatique de développement (BAsD).
Sur le terrain, l'aide aux rescapés s'étend progressivement aux petites îles et aux régions montagneuses dont les populations sont coupées du monde, grâce au pont aérien et naval mis en place par les Américains. Les agences publiques et ONG sont désormais massivement présentes sur les îles de Leyte et de Samar.
La situation générale reste toutefois critique. Les Nations unies estiment que jusqu'à quatre millions de personnes ont été déplacées, dont seulement 350'000 ont trouvé refuge dans des centres d'hébergement. Le bilan humain provisoire de la catastrophe fourni par le gouvernement était lundi de 3976 morts et 1598 disparus.
Selon les Nations unies, 2,5 millions de personnes ont besoin d'une aide alimentaire d'urgence. Du riz doit également être fourni pour les semailles de décembre-janvier, cruciales dans ce pays pauvre où un habitant sur quatre vit avec moins d'un dollar par jour.