Les Etats-Unis continuent de s'opposer à la participation de l'Iran à la conférence de paix sur la Syrie prévue à Montreux le 22 janvier, a affirmé vendredi le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi. Le gouvernement syrien et l'opposition ont confirmé leur participation.
"Nous avons discuté la liste des participants. Nous avons pu nous mettre d'accord, à l'exception d'un seul nom. Les Etats-Unis ne sont toujours pas convaincus que l'Iran doit participer, mais nous allons continuer de discuter sur ce point", a déclaré l'émissaire spécial Lakhdar Brahimi, à l'issue de la réunion préparatoire de vendredi.
Il a énoncé une liste de 33 délégations, dont la Suisse, qui participeront à l'ouverture de la conférence, présidée par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, le 22 janvier à Montreux. Parmi cette liste, se trouvent les pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU, les pays voisins de la Syrie, l'Arabie saoudite, le Koweit, le Qatar, les Emirats, Oman, des pays arabes comme l'Egypte, l'Algérie et le Maroc, plusieurs pays européens, ainsi que le Brésil, l'Inde, le Japon, l'Afrique du Sud, le Canada.
Les autorités de Damas ont indiqué qu'elles feront connaître la composition exacte de leur délégation d'ici quelques jours, peut-être dès dimanche. Lakdar Brahimi a rencontré une délégation du Conseil national syrien (CNS) qui lui a confirmé la venue de l'opposition à la conférence. Les noms des représentants de l'opposition seront connus après la date-limite du 27 décembre, a précisé le médiateur, sans se formaliser de ce retard.
Il a insisté sur le fait que la conférence de Montreux le 22, puis le 24 janvier à Genève avec des négociations directes entre le gouvernement et l'opposition, ne sera qu'un début. "Il s'agit d'un processus, du début d'un processus", a-t-il dit.
"Nous espérons qu'ils pourront se mettre d'accord sur un agenda", a dit M. Brahimi. Si le dialogue est possible entre les deux camps, les négociations pourraient durer plusieurs jours à Genève avant de nouvelles rencontres.
