Une troisième série de négociations sur le dossier nucléaire iranien a commencé mercredi à Genève. Elle est considérée comme celle de la dernière chance pour trouver un compromis sur un projet d'accord intérimaire entre les Occidentaux et l'Iran.
La cheffe de la diplomatie de l'Union européenne (UE) Catherine Ashton a rencontré mercredi après-midi dans la cité de Calvin le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif. Auparavant, les directeurs politiques des six pays (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, Etats-Unis, Russie, Grande-Bretagne, France, Chine, plus l'Allemagne) s'étaient réunis avec Mme Ashton pour préparer la reprise des pourparlers, interrompus dans la nuit du 9 au 10 novembre à Genève après trois jours de tractations infructueuses.
Retardée, la première session plénière a débuté au Palais des Nations seulement peu après 18h00 et s'est achevée après moins de 10 minutes, selon des sources diplomatiques. "C'était une brève séance introductive", a commenté un diplomate, ajoutant que des réunions bilatérales devaient se poursuivre dans la soirée.
Les Iraniens ont d'abord rencontré la délégation russe, puis ils devaient voir les pays européens et terminer avec la délégation américaine, a précisé Mohammad Javad Zarif, cité par l'agence Isna. Celui-ci aura jeudi des "discussions sérieuses et détaillées" avec son homologue européenne Catherine Ashton, a-t-il annoncé.
Officiellement, les pourparlers doivent se terminer vendredi, mais des sources policières genevoises ont indiqué que le dispositif de sécurité est prévu pour durer si nécessaire jusqu'à la semaine prochaine.
"Il faut retrouver la confiance perdue", lors des dernières négociations, a précisé le chef adjoint de la délégation iranienne Abbas Araghchi, cité par l'agence Fars, en allusion aux modifications apportées sur le texte de l'accord à la demande de la France lors du précédent round.
L'Iran fait le forcing pour obtenir un allègement des sanctions en échange de concessions sur son programme nucléaire. Un projet d'accord intérimaire est sur la table. Il porte sur une période probatoire de six mois au terme de laquelle un accord définitif devra être conclu.