Le refus de l'initiative "1:12 - Pour des salaires équitables" est dû à la crainte de pertes de recettes fiscales et de conséquences négatives pour l'économie. De plus, contrairement à celle sur les salaires abusifs, l'initiative des Jeunes socialistes n'a pas trouvé d'appui dans le camp bourgeois.
Les électeurs de tous les partis, à l'exception de ceux du PS et des Verts, ont rejeté avec une nette majorité l'objet soumis en votation le 24 novembre, ressort-il de l'analyse VOX de l'institut de recherche gfs.bern. Le rejet le plus net vient des électeurs du PLR (90% de non) et du PBD (97% de non).
Ce sont avant tout les sympathisants de l'UDC qui ont fait la différence entre l'initiative contre les rémunérations abusives et l'initiative 1:12. Lors de la votation de mars 2013, ils étaient 72% à approuver l'initiative contre les salaires abusifs alors que le 24 novembre, ils ont rejeté la demande des Jeunes socialistes par une majorité de non quasi identique (71%).
Le non à l'initiative 1:12 n'est pas dû à un affaiblissement de l'indignation contre les salaires exorbitants: presque neuf électeurs sur dix continuent de penser que le salaire des managers de pointe est excessif.
Une majorité des votants n'a toutefois pas cru que l'initiative allait amener davantage d'équité salariale. Six sur dix ont par ailleurs craint des pertes de recettes fiscales et pour l'AVS.