La santé du conseiller d'Etat neuchâtelois Yvan Perrin suscite à nouveau des inquiétudes. En raison d'un état d'épuisement, le magistrat UDC ne s'est pas rendu à son travail jeudi et devait entrer en clinique dans la foulée. La durée de son absence n'est pas connue, mais le gouvernement discutera de son sort vendredi.
Le président du Conseil d'Etat Alain Ribaux a été informé et en a averti ses collègues, a indiqué à l'ats la chargée de communication du canton de Neuchâtel Corinne Tschanz. "Pour ce qui est de la durée de son absence, nous attendons à ce stade des nouvelles d'Yvan Perrin", a-t-elle précisé.
L'élu UDC a fait part jeudi matin à son secrétariat qu'il ne viendrait pas travailler en raison de sa fatigue. Le Conseil d'Etat neuchâtelois se réunira vendredi pour décider de la suite à donner à cette affaire. Cette séance se tiendra sans Yvan Perrin, a précisé la chargée de communication.
Ce dernier sera en effet à ce moment déjà retourné dans la clinique vaudoise où il avait suivi une cure. "Son état nécessite une nouvelle hospitalisation", a indiqué jeudi soir à l'ats Jean-Charles Kollros, secrétaire politique de l'UDC neuchâteloise. Il a rechuté mercredi de son burn-out, suivi d'une forte consommation d'alcool dans la nuit, a ajouté M. Kollros au 19:30 de la RTS.
Yvan Perrin a repris ses activités le 22 avril, après cinq semaines de congé maladie en raison d'un burn-out, tout en continuant de voir un psychiatre. Mais il a ouvertement reconnu que sa convalescence n'était pas aussi rapide qu'il le souhaitait et qu'il était confronté à une grosse surcharge de travail liée notamment à l'absence d'un secrétaire général de son département.
"Je ne suis pas toujours au mieux", avait reconnu Yvan Perrin lors d'un entretien paru le 6 juin dans "Le Matin", n'excluant pas au passage une démission. "Je ne veux pas être le poids mort du gouvernement ces trois prochaines années", avait-il affirmé. "Etre un boulet, ce n'est pas mon truc."
