M. Levrat veut empêcher une majorité de droite au Conseil fédéral

Christian Levrat dénonce l'essor d'un "nationalisme fanatique" en Suisse et accuse le PLR de ressembler toujours plus aux partis les plus à droite sur l'échiquier politique. Dans ces conditions, il faut à tout prix éviter une majorité de droite au Conseil fédéral, martèle le président du PS dans la presse dominicale.

"Les libéraux-radicaux ont baissé pavillon et se sont alignés sur les conservateurs", souligne le conseiller aux Etats fribourgeois dans "Le Matin dimanche". En pensant présenter des listes communes avec l'UDC et "en s'alliant avec le parti de Christoph Blocher", le PLR "saborde son héritage historique", poursuit M. Levrat.

Le président du PS ne voit donc pas "de justification à une majorité du PLR et de l'UDC au Conseil fédéral", affirme-t-il dans l'hebdomadaire alémanique "SonntagsBlick". Pour éviter cela et permettre une stabilité dans la composition du gouvernement, la gauche "doit progresser aux élections fédérales".

Selon Christian Levrat, l'UDC a contribué à installer un "climat dangereux" en Suisse. "Le glissement d'un patriotisme sain à un nationalisme fanatique me préoccupe", relève le Fribourgeois, soulignant que des politiciens ont reçu des menaces de mort de la part "de personnes sans histoires".

Autre manifestation de cette évolution, la dureté des attaques contre les étrangers: "en Suisse romande, on a dit récemment aux Français des choses qui n'avaient pas été dites depuis des décennies", déplore-t-il.

Objectif 20%

Christian Levrat avait dit en septembre à la "Zentralschweiz am Sonntag" être convaincu que le PS pourrait obtenir plus de 20% des voix aux élections fédérales, ce qu'il affirme à nouveau dans la presse dominicale. Arrivé à 19,5% aux élections fédérales de 2007, le PS était descendu à 18,7% en 2011.

En 2015, le PS gagnerait ainsi "2%, avec une progression dans tous les cantons", commente le Fribourgeois. D'après lui, c'est un objectif "ambitieux mais réaliste".

Mais pour y arriver, M. Levrat rejette l'idée d'une alliance avec le PDC: "il y a entre le PDC et le PS des différences qu'il est hors de question de nier, surtout dans certains cantons, mais le fait est qu'à Berne nous trouvons sur des projets porteurs d'espoirs des convergences positives", assure-t-il, citant l'énergie, le secret bancaire, la politique familiale et le logement.

/ATS


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