Les prisons romandes et tessinoises sont pleines à craquer

Les prisons et établissements pénitentiaires suisses détenaient 7072 adultes lors d'un recensement début septembre 2013, pour une capacité officielle de 7048 places. Tandis que les cantons latins affichent un taux d'occupation de 115,5%, les Alémaniques se situent en dessous de 100%.

Contrairement aux cantons latins, les prisons alémaniques affichent des taux d'occupation se situant sous la barre des 100%. Si le concordat de Suisse centrale et du Nord-Ouest s'en rapproche fortement (99,8%), celui de Suisse orientale se stabilise à 86,1%.

"Nous sommes plus stricts concernant la liberté conditionnelle en Suisse romande", avance Blaise Péquignot, secrétaire général de la Conférence latine des chefs des départements de justice et police (CLDJP).

Plus d'exécutions anticipées

Il n'empêche qu'au niveau suisse, le nombre global de prisonniers a augmenté de près de 10% en un an. En 2012, le système carcéral enregistrait 6599 détenus.

Plus de la moitié (51%) d'entre eux exécutent des peines ou des mesures. Leur nombre s'est accru de 35% entre 1999 et 2013, pour atteindre 3667 personnes, un record, écrit l'Office fédéral de la statistique (OFS).

Cette progression s'explique principalement par l'augmentation des prisonniers en mesure stationnaire (+172 personnes) et des personnes purgeant une peine privative de liberté au lieu de s'acquitter d'une peine pécuniaire (+262). Le nombre de détenus en exécution anticipée a augmenté de 55% (+273).

Le nombre d'internés atteint 141 individus. Enfin, 30% des captifs se trouvent en détention préventive. Leurs effectifs restent stables.

Moins de mineurs

Le nombre de mineurs incarcérés (575) continue de diminuer, de 9% par rapport à 2012 et de 24% par rapport à 2011. La grande majorité sont des hommes (91%). Six sur dix disposent de la nationalité suisse, 32% sont des étrangers domiciliés en Suisse et 7% des requérants d'asile ou des étrangers domiciliés hors de Suisse.

Pour expliquer cette régression, Blaise Péquignot indique que les juges des mineurs "ne prononcent une incarcération qu'en dernier lieu, lorsqu'il n'y a plus d'autre solution."

/ATS


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