Le personnel soignant doit être mieux formé pour détecter et prendre en charger les donneurs potentiels. Le conseiller fédéral Alain Berset et le président de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé Carlo Conti ont présenté des mesures en ce sens lors du lancement du plan d'action "Plus d'organes pour des transplantations".
Il pourrait y avoir en Suisse trois fois plus de donneurs qu'actuellement, selon le monitorage SwissPOD, a indiqué l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). En effet, les proches refusent plus souvent un don d'organes que dans les autres pays européens.
Or, les familles se montrent davantage ouvertes au don d'organes "lorsque le personnel hospitalier cherche immédiatement le dialogue avec elles", a expliqué Carlo Conti. Le plan d'action prévoit donc de mettre en place des cours de communication sur "l'annonce des mauvaises nouvelles" pour les spécialistes en soins intensifs, d'après le "modèle d'efficacité" du plan d'action.
Parmi les autres mesures prévues figurent notamment des formations sur le processus du don d'organes pour le personnel soignant concerné, une uniformisation de ce processus à toute la Suisse ou encore l'augmentation des ressources en personnel pour les hôpitaux. Par ailleurs, les coûts seront désormais pris en compte dans le système de forfait par cas (Swiss DRG).
Swisstransplant, la fondation nationale pour le don et la transplantation d'organes, a été mandatée par les directeurs cantonaux de la santé pour approfondir le savoir-faire dans les hôpitaux, afin de permettre d'identifier les donneurs potentiels et de les signaler au service national des attributions. Les cantons sont responsables de mettre en oeuvre les mesures nécessaires.