A l'occasion de la fête nationale, les conseillers fédéraux ont évoqué les défis et changements qui attendent la Suisse: assouplissement du secret bancaire, immigration ou politique européenne. Dans ce contexte, le président de la Confédération Ueli Maurer a appelé les citoyens à se défendre contre les "juges étrangers".
En matière de politique européenne, le ministre des affaires étrangères Didier Burkhalter a fermement défendu le principe de la souveraineté nationale. Il s'exprimait à l'ambassade de Suisse à Riga, en Lettonie.
Le chef du département fédéral de l'intérieur Alain Berset a préconisé le "pragmatisme dans notre propre intérêt". L'UE constitue "de loin notre partenaire le plus important". L'Europe est en plus notre "patrie culturelle". Le socialiste, qui a rencontré les citoyens à Moudon (VD) et à Stansstad (NW), a toutefois dit comprendre que la Suisse se sente "mise sous pression".
Ce sont précisément ces "attaques répétées" de certains grands pays et de quelques organisations internationales qui inquiètent le président de la Confédération Ueli Maurer. Dans son discours prononcé dans neuf localités aux quatre coins de la Suisse et dans son allocution radio-télévisée, le ministre UDC a exhorté le peuple à ne jamais renoncer ni à la liberté ni à l'indépendance face à ces pressions.
Garder son identité, mais sans immobilisme
Parmi les autres défis qui attendent la Suisse, Eveline Widmer-Schlumpf a cité la place financière. Ce secteur doit apprendre de ses erreurs, a-t-elle déclaré à Arch (BE).
Un Etat qui a une identité forte peut se montrer ouvert au changement, a déclaré comme en écho Simonetta Sommaruga à Farvagny (FR). Il est important de se souvenir de son identité, mais celle-ci "n'est pas l'immobilisme".
Pour sa part, Doris Leuthard a plaidé pour le soutien de la population dans la réalisation et le financement des infrastructures importantes. Les régions isolées ne doivent pas être désavantagées, a estimé la ministre PDC des transports, qui s'exprimait en italien à Lavizzara (TI).
Johann Schneider-Ammann s'est rendu sur la prairie du Grütli sur laquelle étaient réunis environ 1100 personnes, dont plus de 400 footballeurs. "Il faut jouer collectif sur la pelouse, mais aussi au bureau, dans les ateliers, et au quotidien", a déclaré le ministre PLR. L'esprit d'équipe se substitue aux règles inutiles, qui limitent le succès de la Suisse et l'initiative.