Les Suisses bougent davantage qu'il y a dix ans. Si l'activité réellement sportive n'a pas augmenté, les loisirs permettant de conserver la forme sont en progression. La randonnée et le jardinage sont les principaux moteurs de cette augmentation, selon les chiffres publiés par l'Office fédéral de la statistique (OFS).
En 2012, 72% des Suisses pratiquaient une activité d’intensité moyenne pendant au moins deux heures et demie par semaine. Ils n'étaient que 63% en 2002. Pas de changement en revanche du côté de la pratique du sport une fois par semaine: cette activité reste l'apanage d'une personne sur deux (55% contre 52% dix auparavant).
Le sportif type est un jeune homme, alémanique, riche et cultivé. Quelque 71% des personnes sans formation post-obligatoire ne font que rarement ou pas du tout de sport, contre 37% chez les diplômés d’une haute école.
Plus de la moitié (57%) des Suisses figurant dans la catégorie de revenus la plus basse passe outre l'activité sportive. Ces différences existent aussi, mais sont moins prononcées pour les activités physiques modérées, telles que le jardinage ou la marche rapide.
Le fossé est non seulement social, mais aussi culturel. L'OFS note une plus grande activité physique en Suisse alémanique (76%) qu’en Suisse romande (63%) ou en Suisse italienne (61%). Idem parmi les immigrés: ceux d'Europe de l'Ouest et du Nord sont plus actifs que les Latins. Enfin, les hommes et les jeunes bougent plus que les femmes et les vieux.
Les gens qui font du sport sont généralement plus soucieux de leur santé: ils fument moins, s’alimentent plus sainement et sont plus rarement en surpoids. Et les résultats sont là: ils souffrent en moyenne moins de troubles physiques (diabète, hypertension, cholestérol) mais aussi de symptômes dépressifs ou de détresse psychologique.
Revers de la médaille, ces personnes se cassent plus facilement quelque chose: 16% des personnes pratiquant une activité physique intense au moins trois fois par semaine ont eu un accident de sport au cours des douze derniers mois, contre 3% des personnes physiquement inactives. Mais en cas d’accident, les premières s'en remettent plus facilement.